La Commission européenne a publié jeudi une série de dispositions techniques destinées à éviter les interférences lors de l’utilisation par de nouveaux services sans fil des fréquences libérées par l’abandon de la télévision analogique au profit du numérique. Les pays de l’UE sont censés abandonner la transmission analogique pour la télévision d’ici fin 2012, ce qui va libérer un bloc de fréquences convoitées car de très bonne qualité, ce qu’on appelle le «dividende numérique». Mais la cohabitation de services différents sur des fréquences proches, voire sur les mêmes fréquences dans les zones frontalières, peut créer des interférences. D’où un besoin de normes harmonisées. La décision de la Commission «n’impose pas en elle-même aux Etats membres de mettre à disposition la bande» de fréquences concernée (790-862 MHz), même si Bruxelles «encourage fortement» de l’utiliser pour déployer des services de communication à haut débit. Elle évoque par exemple la téléphonie mobile de 4e génération (LTE) censée réduire les coûts de couverture de 70% comparé à la 3e génération UMTS, ou l’Internet sans fil Wimax, qui offre des débits plus élevés et une portée plus grande que le WiFi (plusieurs kilomètres contre quelques dizaines de mètres). Selon Bruxelles, la gestion coordonnée du dividende numérique dans l’UE pourrait soutenir l’économie en rapportant jusqu’à 44 milliards d’euros en vente d’appareils et de nouveaux services. Elle pourrait aussi permettre à tous les Européens d’avoir accès à l’Internet à haut débit d’ici 2013, notamment dans les zones rurales et reculées qui sont aujourd’hui moins bien desservies. Le document de la Commission détaillant les règles techniques, qui fixe notamment des limites de puissance, est disponible sur le site Internet de la Commission.