L’association Bureau de la radio, composée des grands groupes privés, a estimé lundi dans un communiqué qu’un relèvement du seuil anti-concentration était «garant du dynamisme» du paysage radiophonique français, en réaction à une campagne des radios régionales qui s’y opposent. La loi autorise actuellement un même groupe de radio à couvrir une audience potentielle maximale de 150 millions de personnes. Fin février, les radios indépendantes ont lancé une campagne d’information, mettant en garde contre un relèvement à 200 millions, à l’initiative du Bureau de la radio, composé des grands groupes privés de radios RTL, Europe 1, NRJ Group et NextRadioTV. Pour le Bureau de la radio, il s’agit d’une campagne «de désinformation». «Cette campagne, brandie comme une menace d’atteinte au pluralisme et a l’indépendance des radios locales, dont on ne sait à qui elle profite vraiment, s’appuie sur une contre-vérité», relève l’association de lobbying. «Cette évolution du seuil anti-concentration est vitale pour des groupes radiophoniques qui, à l’instar de ce qui est permis pour les autres médias, ont besoin de se renforcer, pour mieux assurer leur pérennité», estime-t-elle. «Loin d’être une menacé, le relèvement du seuil sera le garant du dynamisme du paysage radiophonique français», concluent les groupes privés. Plusieurs amendements ont déjà été déposés pour relever ce seuil, sans succès.