C. LACAZE (Terminal 9 Studios) : « L’international a toujours été l’un des marqueurs de ma société »

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L’an dernier, Terminal 9 Studios a produit «Inside the Dream» avec l’actrice Zendaya, égérie de Bulgari dans un documentaire distribué dans plus de 100 pays sur Prime Video, Canal+ et Tencent. Quelle suite donnez- vous à ce projet ?

Claude LACAZE

Le premier épisode «Inside the Dream» a réalisé plus de 30 millions de vues dans le monde. Forts de ce succès, nous avons décidé de poursuivre la collection. Le deuxième épisode réalisé par Matt Menu sera diffusé le 29 décembre sur Canal+ en France, et sera dédié à la Maison Dior. Il suivra Francis Kurkdjian, un parfumeur de renommée mondiale et directeur de la création des parfums Christian Dior, dans la conception d’un parfum de A à Z. Tout comme le premier épisode, il sera disponible sur Canal+ en France, sur Prime Video à l’international, et sera lancé en Chine en 2024.

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Comment avez-vous mené cette multidiffusion entre diffuseurs ?

Claude LACAZE

C’est une vraie décision stratégique. L’international a toujours été l’un des marqueurs de ma société. Pour financer des projets ambitieux, nous établissons des coproductions internationales avec divers diffuseurs qui apportent leur soutien financier. Chaque épisode de «Inside the Dream» nécessite en moyenne un an de production à travers le monde. Dans le dernier épisode, par exemple, nous avons suivi Francis Kurkdjian dans sa quête des meilleures fleurs en Inde et lors de sa rencontre avec Charlize Theron à Los Angeles, égérie du parfum «J’adore».

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Avez-vous d’autres épisodes «Inside the Dream» en préparation ?

Claude LACAZE

Obtenir un accès privilégié aux coulisses des maisons de luxe est une tâche complexe. Notre approche n’est pas industrielle mais artisanale, ce qui se reflète dans la qualité et la profondeur de notre contenu. Nous préparons actuellement les troisième et quatrième épisodes, chacun portant sur une maison de luxe différente et bien connue. Le tournage pour l’un a déjà commencé, et l’autre débutera en janvier. Les diffusions sont prévues pour septembre 2024 et 2025. Chaque nouvel épisode promet d’explorer des facettes inédites de ces maisons emblématiques, offrant ainsi au public une vision unique des processus de création qui font

Magazines, documentaires et variétés restent-ils vos piliers ?

Claude LACAZE

Ces derniers temps, nous nous sommes concentrés sur les collections documentaires internationales. Parallèlement, nous continuons de produire bénévolement le gala annuel «Tout le monde chante contre le cancer» pour W9. Les 5 et 6 décembre, nous enregistrerons le Prime Time au Cirque Phoenix. Nous tournerons une deuxième émission musicale intitulée «Ce soir on chante pour…» pour W9, dédiée à une cause différente choisie par la chaîne.

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Où en êtes-vous sur les formats étrangers ?

Claude LACAZE

Au cours des dix dernières années, nous avons adapté le format «Still Standing» en 2016 pour C8. Cependant, notre société s’est rapidement spécialisée dans la production de créations originales et de coproductions internationales. D’ailleurs, nous venons de conclure un accord avec une plateforme pour un nouveau projet de série documentaire de 52’ qui se focalisera sur les plus grands artistes d’art contemporain au monde.

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Êtes-vous ouvert aux coproductions ?

Claude LACAZE

Nous sommes davantage ouverts aux collaborations avec différents diffuseurs. Grâce à «Inside the Dream», nous avons noué des liens privilégiés avec Tencent et le marché chinois en pleine expansion. En tant qu’entrepreneur, je m’adapte à l’évolution du marché et je saisis les opportunités. Notre prochaine série documentaire sur les grands artistes d’art contemporain a été initialement conçue pour le public chinois.

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Et si un grand groupe souhaitait vous racheter ?

Claude LACAZE

Tout dépendra de sa vision ! Mon moteur, ce n’est pas l’argent mais le projet. Ma philosophie est d’être ouvert à toutes les rencontres, histoires et opportunités. Ce qui me passionne, c’est notre capacité à se réinventer régulièrement. Il ne s’agit pas de subir les évolutions, mais plutôt de s’adapter à elles.