Le Tadjikistan annonce une nouvelle connexion internet via la chine pour améliorer l’accès dans les régions montagneuses 

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TLe Tadjikistan, pays montagneux où l’accès à internet est parmi les plus lents au monde, a annoncé vendredi la liaison prochaine de son réseau de télécommunications à la Chine voisine, qui étend son influence en Asie centrale. 

«Dans un avenir proche, une liaison directe sera mise en place entre les réseaux de télécommunications de la République du Tadjikistan et ceux de la République populaire de Chine», a indiqué Khovar, l’agence de presse officielle tadjike, en citant le service des télécommunications auprès du gouvernement tadjik. 

Cette mesure sera réalisée dans le cadre du projet de la construction d’une autoroute reliant Douchanbé, la capitale tadjike, au poste de contrôle de Koulma, dans les montagnes du Pamir, à la frontière avec la Chine, selon la même source. 

Malgré une amélioration ces dernières années, l’accès à l’internet mobile au Tadjikistan est l’un des plus lents au monde et la couverture téléphonique incomplète, tandis que tout le trafic doit passer par un centre gouvernemental monopolistique. 

L’accord avec Pékin «contribuera à la création de lignes supplémentaires de communication internationales à fibre optique à haut débit pour se connecter aux réseaux Internet mondiaux», notamment dans les zones éloignées, assure Khovar, alors que le secteur de l’internet est étroitement régulé en Chine voisine. 

Selon les derniers chiffres de la Banque mondiale en 2017, seulement 22% des Tadjiks utilisaient internet, les prix restant prohibitifs pour la population de la plus pauvre des ex-républiques soviétiques d’Asie centrale. 

Et l’installation d’infrastructures reste compliquée par la géographie du pays, recouvert à 93% de montagnes dépassant pour certaines les 7.000 mètres d’altitude. 

Au Tadjikistan, des ONG critiquent le contrôle de l’internet par le gouvernement, Reporters sans frontières dénonçant un «blocage quasi permanent des principaux sites d’information et des réseaux sociaux». 

Khovar a par ailleurs annoncé vendredi avoir accordé une licence à deux entreprises privées locales pour introduire de l’internet à haut débit afin «d’augmenter la vitesse d’Internet et de réduire son coût».