La grève «illimitée» à Radio France Internationale (RFI), lancée à l’appel des syndicats FO, SNJ, SNJ-CGT et SNRT-CGT jeudi matin dans le cadre du plan social, a été suivie par 2% des salariés et reconduite pour 24 heures, a-t-on appris auprès de la direction. 97% des programmes de la station publique ont pu être assurés, a précisé la direction, tandis que le préavis a été reconduit. Les syndicats demandent notamment à la direction d’accepter de faire partir l’ensemble des volontaires au départ dans le cadre du plan social. Quelque 270 salariés sont candidats au départ mais le plan ne prévoit que 201 suppressions d’emplois sur un millier: les syndicats demandent que ces 69 «recalés du volontariat» puissent partir et veulent des embauches pour compenser ces départs supplémentaires. «Cette décision appartient à l’actionnaire (l’Etat, ndlr), à qui nous avons demandé s’il était d’accord pour accorder une enveloppe financière supplémentaire pour ces 69 départs. La décision de les remplacer lui appartient également parce qu’elle a un coût», a expliqué Geneviève Goëtzinger, directrice déléguée. «On attend sa réponse», a-t-elle ajouté, qualifiant la grève d’«absurde». «Ceux qui ont fait grève hier pour refuser les départs font grève aujourd’hui pour les demander», a-t-elle commenté, soulignant qu’il n’y aurait, de fait, «aucun départ contraint». Le plan social annoncé en janvier 2009 annonçait également la fermeture de six rédactions de langue (allemand, albanais, polonais, serbo-croate, turc et laotien). Il a été à l’origine de la plus longue grève de l’audiovisuel public depuis 1968, de mai à octobre 2009. Une rencontre est prévue vendredi au ministère de la Culture avec le P.-D.G. de RFI, Alain de Pouzilhac, et Christine Ockrent, directrice générale déléguée.