Le groupe Indexia, qui doit être jugé en 2024 pour pratiques commerciales trompeuses, est sorti du capital de Fnac Darty après avoir cédé le contrôle des actions du distributeur qui servaient de garantie à un emprunt, selon une déclaration transmise jeudi par l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Indexia, désormais spécialisé dans la distribution de produits multimédias, était troisième actionnaire du groupe de distribution Fnac Darty, avec près de 11% du capital.
Indexia «a déclaré avoir franchi en baisse, le 24 octobre 2023, les seuils de 10% et 5% du capital et des droits de vote» de Fnac Darty et détient désormais «aucune action de cette société», selon le document publié par l’AMF.
Les actions étaient logées au sein de la société financière Glas, qui en prend donc le contrôle. Glas a récupéré les actions qu’Indexia avait données en garantie pour obtenir des prêts auprès d’un créancier à savoir «des fonds gérés par ICG Alternative Investment Limited».
Le transfert des titres ouvre la voie à un remboursement «anticipé de la dette du groupe permettant d’alléger ses charges financières pénalisées par la hausse récente des taux», a déclaré ICG dans un communiqué d’Indexia. ICG est le bénéficiaire de l’opération.
Glas détient de ce fait désormais 10,89% du capital, devenant ainsi le troisième actionnaire de Fnac Darty derrière l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky et le groupe allemand Ceconomy. «L’entrée en possession de ces actions» permet «une réduction partielle de l’endettement» d’Indexia, note Glas dans sa déclaration à l’AMF.
Indexia doit être jugé en 2024 pour pratiques commerciales trompeuses. Par l’intermédiaire de plusieurs sociétés, comme la SFAM, le groupe Indexia commercialisait, entre autres, des services pour assurer des téléphones et des ordinateurs.
Après avoir reçu des centaines de signalements de clients, la répression des fraudes avait diligenté une enquête.
Selon cette enquête, le groupe faisait croire aux consommateurs souhaitant faire cesser des prélèvements, résilier leurs abonnements et se faire rembourser les sommes prélevées après résiliation, que leurs demandes étaient prises en compte voire effectives alors qu’il n’en était rien.
Les conclusions des investigations avaient été transmises au parquet de Paris qui a cité les prévenus à comparaître devant le tribunal.
Indexia affirme avoir «tourné la page de l’assurance pour se consacrer à la distribution de produits multimédias neufs et reconditionnés et la conception de nouveaux services», notamment dans ses magasins Hubside.