L’hebdomadaire «L’Express» célèbre cette semaine ses 70 ans et sera bénéficiaire en 2024

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L’hebdomadaire «L’Express» célèbre cette semaine ses 70 ans, avec une édition spéciale jeudi, et sera bénéficiaire en 2024, parie son président Alain Weill, qui cible un lectorat haut de gamme et poursuit la diversification de ses activités.

Avec «le redressement du journal», «l’objectif est atteint» pour les 70 ans du titre fondé par Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud, que M. Weill a repris en 2019, s’est-il félicité lors d’une rencontre avec des journalistes. L’homme de médias est propriétaire de 100% du capital du groupe L’Express depuis septembre, après le rachat des 49% du capital encore détenus par le groupe Altice, pour un montant non divulgué.

Au menu de cet anniversaire figurent un numéro de 220 pages sur la saga de «l’Express», vendu 12,90 euros à partir de jeudi et pendant six semaines, ainsi qu’un colloque à la Maison de la Radio mercredi.

Dans la lignée des grandes plumes passées par ce journal, d’Albert Camus à Raymond Aron en passant par François Mauriac, ses 70 journalistes «défendent la science et la rationalité, les valeurs européennes et la laïcité», énumère le directeur de la rédaction, Eric Chol.

L’hebdomadaire à la ligne libérale va être bénéficiaire dès le second semestre 2023, affirme M. Weill, alors que le titre enregistrait 12 millions d’euros de pertes en 2019. Pour cela, son prix en kiosque est passé par paliers de 4,90 à 6,90 euros en kiosque, et les tarifs des abonnements ont aussi augmenté. «On est le plus cher des hebdomadaires (généralistes, NDLR) et on est celui qui se porte le mieux en kiosque», affiche son patron.

Le but n’est plus de doubler le nombre d’abonnés (papier et numérique) mais de maintenir les quelque 100.000 actuels, en ciblant les catégories socio-professionnelles supérieures.

L’âge moyen du lectorat est déjà passé sous la barre des 50 ans, contre 65 ans il y a trois ans.

Le groupe cherche de nouveaux relais de croissance et a déjà lancé un «salon virtuel» sur la franchise, qui consiste en une plateforme d’information et de mise en relation d’exposants et de clients.

D’autres «salons virtuels» sont en chantier, sur l’éducation et les placements. M. Weill, 62 ans, n’exclut pas de se porter candidat en 2025 lors du renouvellement des fréquences des chaînes de la TNT.

«Nous fabriquons du contenu tous les jours, l’idée d’une chaîne linéaire aurait du sens», appuie l’ancien patron de NextRadio TV, qui avait créé BFMTV en 2005.