Aix-Marseille Université, l’une des plus importantes de France, a annoncé mardi «suspendre» sa présence sur le réseau social X (ex-Twitter) «compte tenu de son évolution éditoriale». «En se retirant du code européen des bonnes pratiques contre la désinformation et en modifiant ses règles de modération, X est devenu un lieu de propagation de «fake news», de contenus haineux, illicites ou violents, rentrant en contradiction avec notre mission de transmission des savoirs et de la science, d’ouverture aux autres et de tolérance», explique dans un communiqué la plus grande université française en nombre d’étudiants (80.000). Sur son compte X, qui regroupe 20.800 abonnés, elle publiait des actualités institutionnelles. L’université reste présente sur trois autres réseaux sociaux: Linkedin, Instagram et Facebook. Après avoir racheté Twitter l’an dernier, Elon Musk a procédé à une vague massive de licenciements qui a décimé les équipes de modération. Il réaffirme régulièrement sa vision de la liberté d’expression, refusant toute «censure», même s’il assure respecter les lois de chaque pays. En mai, Twitter a décidé de quitter le code de bonnes pratiques de l’UE contre la désinformation en ligne, un code volontaire lancé en 2018 qui contient une quarantaine d’engagements visant notamment à mieux coopérer avec les fact-checkeurs et à priver de publicité les sites diffusant des infox. Mi-octobre, la Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête visant ce réseau social pour la diffusion présumée de «fausses informations», «contenus violents et à caractère terroriste» ou «discours de haine», quelques jours après le début d’une guerre entre Israël et le Hamas déclenchée par une attaque sanglante lancée par le mouvement islamiste palestinien.