France Télévisions entend faire de sa plateforme éducative Lumni «la référence» pour les 3-18 ans

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Rester «connectée avec les nouvelles générations», faire appel à des influenceurs: France Télévisions entend faire de sa plateforme éducative Lumni «la référence» pour les 3-18 ans, en augmentant plus largement ses investissements pour la jeunesse. Dossiers dans toutes les matières enseignées, vidéos, jeux, images d’archives, tutos: lancée en 2019 par l’audiovisuel public, la plateforme a pris son essor l’année suivante pendant les confinements. Bien que connue des parents et élèves, son audience stagne à 1,4 million de visiteurs uniques mensuels. Il s’agit désormais de proposer «une offre mieux adaptée» et «d’être là où se trouvent les jeunes», a exposé Anne Daroux, directrice de l’éducation à France Télévisions, lors d’une conférence de presse mardi. Le site lumni.fr s’adapte à chaque niveau scolaire, est passé au tutoiement des élèves, se veut plus ludique – et toujours sans publicité. On y retrouvera de nouveaux intervenants, comme les enseignantes influenceuses Athéna Sol et Maîtresse Adeline, aux côtés d’Alix Grousset, déjà aux manettes de l’émission «L’entre deux», de l’humoriste Roman Doduik et du Dr Jimmy Mohamed. Outre une application sur mobile, Lumni est présente sur TikTok et divers réseaux sociaux, suivis par 500.000 abonnés au total. Un premier podcast sera lancé le 6 novembre, sur le sujet du harcèlement. La plateforme poursuit aussi ses rencontres dans les établissements scolaires et ses «master class» notamment sur des sujets d’actualité. Lumni est pilotée par France Télévisions et l’Ina, avec les acteurs de l’audiovisuel public. La plateforme constitue pour France Télé un des leviers afin de «reconquérir la jeunesse», priorité du groupe, a souligné Stéphane Sitbon-Gomez, directeur des antennes et des programmes. France Télévisions, qui doit conclure un nouveau contrat d’objectifs et de moyens (COM) avec l’Etat, a prévu dans les cinq ans de tripler ses investissements dans les programmes dédiés aux jeunes publics, de 80 à 240 millions d’euros.