«Un prix maîtrisé, des chefs aux commandes»: présentateur TV vedette, Stéphane Rotenberg parie sur les restaurants gastronomiques et tendance qui s’implantent dans l’Ouest aisé de la région parisienne. Animateur depuis 2010 de «Top Chef», où il côtoie cuisiniers étoilés et jeunes talents dont cette émission très populaire propulse les carrières, il est devenu «juste avant le Covid» l’associé du projet des «Bistrots pas parisiens» qui multiplie les ouvertures en grande pompe, comme «Papa pool» à Clamart en avril ou «Top Chef» à Suresnes il y a un an. Un phénomène nouveau dont Stéphane Rotenberg est le porte-drapeau et qui se confirme par d’autres lancements emblématiques cette année, également à l’ouest de Paris. Un ex-Top Chef Guillaume Sanchez, une étoile Michelin, a signé la carte du Perchoir Y, ancien hangar à dirigeables au bord de l’eau à Meudon, tandis que Peppe Cutraro, champion du monde de pizza, a ouvert une nouvelle enseigne «Peppe» à Boulogne-Billancourt. «J’ai passé l’essentiel de ma vie en banlieue. J’ai vu la banlieue changer et j’ai vu une population changer, tandis que l’offre n’a pas évolué», souligne Stéphane Rotenberg, 55 ans. «Jeune ado, je ne pouvais imaginer sortir qu’à Paris. En banlieue, il y avait une sorte de désert de Gobi. Les gens se restauraient, se divertissaient et avaient des loisirs culturels à Paris». Aujourd’hui, les théâtres de Puteaux ou de Suresnes «sont pleins». C’est en observant depuis ses bureaux se mettre en place le bistrot Splash à Asnières, sous le pont de Clichy, avec 600 couverts, des palmiers et une piscine, que Stéphane Rotenberg décide de se lancer dans la restauration. «Notre challenge, c’est d’avoir la créativité, la qualité, avec des établissements assez grands pour amortir les coûts. Etre en banlieue, c’est une chance, les loyers sont moins élevés et on peut mettre l’argent dans les produits et dans les gens». Avec un menu entrée-plat-dessert à 39,9 euros, le bistrot Top Chef, dont la carte est signée par plusieurs ex-candidats, attire des fans de l’émission, des familles, mais aussi des hommes d’affaires parisiens qui traversent la Seine pour y faire leur cantine à midi. On a pu y assister cette année à la diffusion en direct de l’émission en mangeant des plats des participants, en leur présence. Dans l’air du temps, la dernière édition de «Top Chef» a changé de cap en misant sur une gastronomie populaire: revisiter les pâtes, préparer un repas à 3 euros ou faire manger des légumes aux enfants… Et la streetfood, un univers qu’on a longtemps «laissé vierge» en France mais dont les épreuves «passionnent le plus les candidats», assure Stéphane Rotenberg. «L’année d’avant, on a été avec les chefs les plus incroyables qui ont fait voler la nourriture, une nourriture lumineuse… On avait été dans l’excellence la plus absolue. Cette année, on a voulu revenir sur les choses plus quotidiennes». Les prestigieux jurés de l’émission ne sont pas en reste. Hélène Darroze, la deuxième femme cheffe la plus étoilée au monde, triomphe avec son restaurant de burgers Jòia Bun, le chef toulousain Michel Sarran, ancien de l’émission, a créé des recettes pour le fastfood Burger King. «Même les palaces finissent par ouvrir un bistrot dans des tarifs élevés mais nettement en dessous de ce qu’ils ont l’habitude de faire», conclut l’expert, en référence à l’autre juré, Paul Pairet, chef triplement étoilé à Shanghai, et son bistrot de cuisine traditionnelle française Nonos au Crillon, à Paris.
Accueil TV Télévision - Evènements Le présentateur TV vedette, Stéphane Rotenberg parie sur les restaurants gastronomiques et...