Le régulateur britannique de la concurrence donne son feu vert à la mégafusion Broadcom-VMware

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Le régulateur britannique de la concurrence, la CMA, a donné lundi son feu vert définitif au rachat pour 61 milliards de dollars de l’entreprise américaine de logiciels et d’informatique à distance VMware par son compatriote, le fabricant de semi-conducteurs Broadcom. Le régulateur avait ouvert fin mars une enquête approfondie sur cette opération annoncée en mai 2022. Elle craignait notamment que la fusion ne «permette à Broadcom d’empêcher ses concurrents de fabriquer des composants compatibles avec VMware», ou d’obtenir des informations commercialement sensibles. 

Mais un panel indépendant a conclu que «l’opération ne réduit pas substantiellement la concurrence» au Royaume-Uni, a indiqué lundi la CMA, qui confirme un feu vert «provisoire» donné le mois dernier. La Commission européenne avait déjà autorisé la fusion en juillet, à condition que le fabricant américain de semi-conducteurs respecte certaines mesures correctives, comme le fait de garantir à des tiers l’interopérabilité entre leurs logiciels et ceux de VMware. VMware occupe en effet une position de leader dans les logiciels dits de «virtualisation de serveurs», qui permettent de diviser un serveur physique en plusieurs serveurs virtuels. 

Broadcom a dit s’attendre dans un communiqué séparé à ce que l’opération soit conclue le 30 octobre prochain, précisant que les régulateurs américains n’ont pas agi pour bloquer la fusion et que l’Australie, le Brésil, le Canada, Israël, l’Afrique du Sud et Taïwan l’ont aussi validée. La CMA a fait couler beaucoup d’encre en mettant son veto fin avril à une autre grosse fusion d’entreprises américaines: le rachat de l’éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard par Microsoft pour 69 milliards de dollars. Mais Microsoft et la CMA ont finalement convenus début juillet de suspendre la procédure judiciaire engagée suite à cette décision, avec l’objectif de trouver un terrain d’entente. La CMA a repoussé au 29 août la date limite d’examen du dossier tandis que Microsoft et Activision Blizzard ont reporté au 18 octobre la date limite pour l’acquisition.