A. ROUSSEL (France Télévisions) : «Treize nouveautés seront lancées cet été sur Okoo»

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Dès cet été et jusqu’à l’automne, Okoo enrichit son offre de programmes pour créer toujours plus de liens avec le jeune public grâce à des programmes plus incarnés au quotidien, plus d’interaction et à l’arrivée de contenus audios sur l’application Okoo dès le 7 juillet. Les séries animées continueront d’être une partie intégrante de l’offre, avec l’introduction de cinq nouvelles séries cet été, puis une nouvelle série tous les quinze jours à la rentrée, sans oublier les nouvelles saisons. Entretien avec Amandine ROUSSEL, Directrice déléguée d’Okoo à la direction des antennes de France Télévisions.

MEDIA +

Comment parvenez-vous à harmoniser l’offre jeunesse entre le linéaire et le non-linéaire ?

AMANDINE ROUSSEL

En se concentrant principalement sur les usages des enfants : ce qu’ils désirent et à quel moment de la journée. Cela guide tous nos lancements de programmes. En fonction de ces éléments, nous orchestrons nos diffusions de manière stratégique. Sur France 5, nous conservons notre essence de programmation préscolaire avec des séries douces pour les plus jeunes. Sur France 4, nous les aidons à grandir en leur proposant les nouveautés les plus fortes et fédératrices. Sur France 3, on mise sur une offre plus familiale que l’on peut partager entre enfants, parents et grands-parents. Cependant, la stratégie pour la plateforme Okoo, adoptée par 700.000 enfants, est légèrement différente.

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Quelle stratégie pour Okoo ?

AMANDINE ROUSSEL

En tant que première offre jeunesse sur l’écran de télévision (ex aequo avec le groupe M6, ndlr), Okoo est regardée tous les mois par 1 enfant sur 2 âgé de 3 à 12 ans. Il y a des moments de l’année où les enfants utilisent davantage la plateforme. L’été par exemple, est une période clé car les enfants emportent avec eux les devices de leurs parents en vacances, et n’ont peut-être pas accès à une télévision. Ainsi, notre principal moyen de les atteindre est la plateforme. Treize nouveautés seront lancées cet été en exclusivité dont cinq séries totalement inédites, puis une série inédite toutes les deux semaines à partir de la rentrée, sans oublier les nouvelles saisons.

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Deux tendances se dessinent sur vos chaînes : le renforcement de vos matinées le week-end et le mercredi…

AMANDINE ROUSSEL

Nous avons pour objectif d’amplifier notre offre afin de récupérer le leadership sur les principaux moments d’écoute, notamment le matin, le week-end, le mercredi, durant les vacances scolaires et après la sortie d’école. Les enfants nous disent qu’ils se retrouvent souvent seuls devant la télé à ces moments-là, les parents n’étant pas encore rentrés. C’est pour cela que nous envisageons de renforcer notre incarnation lors de ces moments clés. Cette saison sur France 4, nous nous concentrons sur deux axes principaux : une programmation axée sur la comédie pour les matinées du week-end et une offre mêlant comédie et action pour le mercredi.

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Allez-vous renforcer l’incarnation de vos programmes jeunesse ?

AMANDINE ROUSSEL

Nous allons consolider les bases. On mise beaucoup sur la bande de l’émission «Okoo-koo» (Morgane Productions) qui apporte beaucoup de fraîcheur et qui est très appréciée des enfants. L’émission devient quotidienne dès le 4 septembre, du lundi au vendredi de 17h00 à 18h30 et le mercredi après-midi. À chaque fois, on se demande pourquoi nous avons attendu si longtemps avant de réinvestir une émission d’accueil. Comme le dit très bien Pierre Siracusa, Directeur des Jeunes Publics, de l’Éducation et de l’Animation, on n’avait plus vu ça en France depuis la fin du «Club Dorothée», et d’ailleurs on n’avait plus vu ça nulle part dans le monde depuis le début des années 2000.

MEDIA +

Chez la concurrence, vous avez le «Gu’Live» sur Gulli…

AMANDINE ROUSSEL

Oui, mais il s’agit d’un jeu ! Ce n’est donc pas vraiment la même chose. Nous abordons des sujets variés, allant du harcèlement scolaire aux passions des enfants, en passant par leur vie quotidienne à la maison et nous répondons à leurs questions. La télé parle à énormément d’enfants (près de 4 millions). Cela nous confère une grande responsabilité. Les enfants ont besoin d’un espace pour s’exprimer et obtenir des réponses en dehors du cadre scolaire. En tant que média, nous avons une responsabilité importante et nous souhaitons occuper cet espace.

MEDIA +

Avez-vous envisagé de basculer votre émission d’accueil en direct et en public ?

AMANDINE ROUSSEL

Nous l’avons en tête, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. À certains moments de l’année éventuellement pour créer un événement.

MEDIA +

Développez-vous une offre pour les ados ?

AMANDINE ROUSSEL

Il y a une vraie volonté de parler aux plus grands et de ne pas les oublier. Ce public, exigeant, se tourne souvent vers des plateformes internationales bénéficiant d’une forte présence marketing. Mais nous sommes persuadés que le service public a une place à prendre. On l’a vu avec la fiction jeunesse «Askip, le collège se la raconte» (Amsto / Capa Drama) tous les vendredis, qui enregistre 20,1 millions de vues et dont la 5ème saison arrive à la rentrée. On mise aussi beaucoup sur la déclinaison estivale du feuilleton. En complément, nos séries pour ados s’agrandissent : «Sortilèges à l’opéra», nouvelle création mêlant sorcellerie et danse au cœur de l’Opéra de Paris par Cottonwood Media, ou dans un autre registre «Camp Kookiness» (titre provisoire), un camp de vacances un peu spécial, produit par 2P2L.

MEDIA +

Et l’offre audio d’Okoo lancée le 7 juillet ?

AMANDINE ROUSSEL

Face à un marché de l’audio de plus en plus fort, il nous fallait une alternative à la vidéo que nous venons combler. Les enfants suivent désormais leur héros mais de manière différente.