Un groupe de réflexion éthique est en cours de constitution au sein de la rédaction d’Europe 1, chargé de travailler à la vérification des informations données notamment par les sites Internet, a annoncé mercredi Jean-Pierre Elkabbach, président de la station. Ce groupe, composé entre autres de trois membres de la société des rédacteurs (SDR) qui vient de se former, sera chargé de réfléchir sur «les sources, la vérification de l’information, la crédibilité des sites Internet, des blogs, les rumeurs, les frontières entre la vie publique et la vie privée», a expliqué M. Elkabbach lors d’un déjeuner avec l’association des journalistes médias (AJM). «L’objectif, c’est de définir des règles à respecter d’un commun accord» au sein d’Europe 1, a précisé M. Elkabbach. «Tous les jours nous sommes bombardés d’informations de sites, les uns sérieux, les autres lançant des informations uniquement pour asseoir leur existence. Ils nous appartient d’essayer de savoir si les contenus sont vérifiés», a-t-il analysé. Les médias doivent selon lui s’interroger sur la «peopolisation qui a envahi la presse». «En ayant l’oeil rivé sur les ventes ou les clics, on pourrait voir dans les informations outrancières un salut commercial. Or c’est un salut provisoire, une mode, et au final un danger car on arrivera à saturation», a commenté M. Elkabbach. Le groupe de réflexion procédera à des auditions de personnalités des médias, comme Claude Perdriel, Denis Olivennes, mais aussi des chercheurs. Interrogé sur le blog spécialisé sur les médias de Jean-Marc Morandini, qui est indépendant d’Europe 1 alors que l’animateur travaille à la station, M.Elkabbach a parlé de «discussions» dans les mois qui viennent pour que «la situation rentre dans l’ordre», sans plus de précisions. En septembre dernier, le patron d’Europe 1 avait estimé que ce blog devrait être à terme intégré à la station, ce que M. Morandini avait démenti. Europe 1 a déjà obtenu que ce blog lui verse une quote-part de ses recettes publicitaires. «C’est une manière de rétribuer Europe 1», a commenté M. Elkabbach.