Le dispositif éditorial de la Semaine Green, consacré à l’environnement, fait son retour pour la quatrième année consécutive, du 5 au 12 février 2023, sur les antennes du Groupe M6. L’occasion de nous entretenir avec Jonathan CURIEL, Directeur général adjoint des programmes de M6, W9 et 6TER (Groupe M6), en charge des magazines et des documentaires. Il revient également pour nous sur les futurs projets documentaires.
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Chaque année, le Groupe M6 communique massivement autour de la Semaine Green. Pourquoi tant d’événementialisation autour de ce rendez-vous ?
JONATHAN CURIEL
Le Groupe M6 est d’abord le 1er groupe audiovisuel en France à avoir mis en place un tel dispositif éditorial. Nous programmons 60 heures environ à vocation écologique sur une semaine, tous médias et tous genres confondus (télé, radio, digital). Communiquer permet aussi de sensibiliser à cette opération qui essaie d’apporter des solutions concrètes pour préserver notre environnement. Cette année, la semaine green sera axée sur les solutions. Selon une étude Harris Interactive réalisée à l’issue de la précédente édition, 70% des Français ont été exposés à notre initiative. Le dispositif a été suivi par plus de 34 millions de personnes en 2022. Rappelons que la télévision demeure la source la plus importante d’information parmi les différents médias. Plus d’1 Français sur 2 a entendu parler de la Semaine Green ; 96% des Français jugent que c’est une bonne idée ; 85% des Français ont eu envie de faire évoluer ou d’adopter des comportements responsables et près de la moitié des enfants a été sensibilisée aux enjeux environnementaux grâce à la Semaine Green.
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Au-delà du message écologique, la thématique environnementale est-elle fédératrice ?
JONATHAN CURIEL
Quand la thématique écologique est intégrée à des émissions existantes, cela fonctionne. C’est ce que nous faisons par exemple avec «Capital» autour des déchets et du gaspillage, «Zone interdite» sur les maisons recyclées, «Qui veut être mon associé?» sur des initiatives 100% vertes. En un an, les sujets écologiques dans les magazines sont largement montés en charge. Nous avons même un magazine très tonique sur l’écologie pour W9, «2050», qui sera suivi d’un débat la semaine prochaine. Nous traitons l’écologie y compris dans nos bulletins météo. Cette année, du 5 au 12 février, nous proposerons sept jours de météo sur M6 dans un endroit menacé par le changement climatique, avec des plateaux exceptionnels visuellement et des experts sur place.
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Allez-vous explorer d’autres territoires dans vos magazines ?
JONATHAN CURIEL
Nous allons poursuivre avec «Capital» le décryptage des grandes thématiques économiques toujours avec un angle pédagogique, en essayant de rendre simples les phénomènes complexes, comme le fait aussi «E=M6» depuis des années dans le domaine de la science. «Zone interdite» accentue son revirement éditorial réussi, entamé depuis deux ans sur l’investigation au long cours. «Enquête exclusive», leader le dimanche soir en deuxième partie de soirée, continue de traiter à 70% de sujets internationaux, ce qui en fait le magazine d’information hebdomadaire qui traite le plus d’international. Sur W9 et 6ter, nous avons plusieurs nouveaux magazines en préparation (nostalgie, immersion dans la vie de supermarchés, suivi de conflits du quotidien et de leur résolution par des experts) et des documentaires sur des personnalités.
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Qu’en est-il de votre politique documentaire ?
JONATHAN CURIEL
Nous voulons développer davantage de documentaires événementiels, après notamment le succès du «Johnny par Laeticia» de William Karel (3M de téléspectateurs). Deux documentaires sont en cours de production sur la thématique de l’éducation : le premier s’intéressera à un collège que l’on suit pendant quatre ans à travers le regard de dix collégiens qui vont nous raconter leur France. Il reste deux ans de tournage. Le deuxième film a posé ses caméras dans un collège à Chalon-sur-Saône où nous suivons une classe de troisième, et l’ensemble du corps professoral pendant une année. Nous avons aussi un film en production sur le fléau de l’inceste qui devrait faire date.
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Quels sont les autres projets en cours ?
JONATHAN CURIEL
Nous développons deux documentaires incarnés par Karine Le Marchand : l’un sur les nouveaux comportements amoureux des Français depuis trente ans, qui s’annonce très prometteur, et l’autre sur l’histoire de l’agriculture française depuis un siècle à travers le regard de 5 familles, avec des archives étonnantes. Program33, la société qui a produit «Nous, paysans» sur France 2, prépare pour M6 un documentaire ambitieux sur l’histoire des restaurants depuis la révolution française jusqu’à aujourd’hui. Des projets également autour de la découverte et de l’écologie vont débuter leurs tournages dans les prochains mois.
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Des enquêtes sont-elles en cours de préparation ?
JONATHAN CURIEL
Oui, nous souhaitons nous renforcer dans l’investigation, française et internationale, dans les cases de magazines existantes et dans les documentaires hors case. Nous préparons notamment un film sur les violences faites aux femmes avec une enquête poussée.
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Avec des scores performants sur les jeunes et les FRDA-50, «Qui veut être mon associé ?» est un succès sur cibles mais ne dépasse jamais la barre des 2M de téléspectateurs. Est-ce un plafond de verre ?
JONATHAN CURIEL
C’est d’abord une émission très inspirante qui repose sur des valeurs particulièrement positives. Le public l’a bien vu. Le programme fait venir à la télévision des gens qui ne la regardent pas nécessairement. C’est devenu un rendez-vous incontournable pour les 25-49 ans, cible sur laquelle nous sommes leaders en Prime Time (encore 1M la semaine dernière devant les autres chaines !). Après, c’est un fait : nous sommes moins consommés par les plus de 50 ans. Peut-être que l’entreprenariat et les discussions sur les valorisations de société créent une barrière à l’entrée pour un public plus âgé. Cela étant, il faut remarquer que les entrepreneurs dans l’émission sont de toutes les générations et de toute la France.