Après la banlieue, les SDF, les fondamentalistes musulmans et les soldats français en Afghanistan, Harry Roselmack s’installe chez «les résistants du monde paysan» pour un nouveau magazine en immersion sur TF1. Ces résistants sont des producteurs de lait d’Ille-et-Vilaine, confrontés comme leurs homologues du reste de la France, aux crises successives du prix du lait, aux emprunts pour se maintenir à flot, aux faillites et parfois même au suicide. Tous s’expriment sans colère et souvent avec douleur devant la caméra. «Nous étions face à des gens qui avaient besoin de parler pour faire connaître la réalité de leur situation», explique Harry Roselmack qui a passé un mois avec Jean-Luc, Serge et Clément (couvert de dettes, le père de ce dernier s’est pendu).
Tous souffrent d’un manque de reconnaissance. «On nous appelait les jardiniers de la France et on devient les esclaves de la France», dit l’un d’eux. Beaucoup veulent aujourd’hui se battre en se regroupant, notamment dans l’APLI, l’Association des producteurs de lait indépendants. «L’immersion fait ressortir l’humain plus vite que dans un reportage traditionnel, ça libère la parole et facilite le transfert d’émotion», dit le journaliste-vedette de le Une. Avec Harry Roselmack, le téléspectateur suit souvent avec émotion Jean-Luc, Serge et leur famille respective dans leurs tâches quotidiennes, leurs soucis et leurs espoirs.
