Acteur mondial spécialisé dans les médias et les technologies publicitaires qui connectent les internautes à leurs passions, Yahoo produit aussi des contenus locaux. En ce sens, Yahoo Actualités lance quatre nouveaux formats, autour de sujets souvent passés sous silence : de l’addiction aux troubles mentaux, en passant par le handicap, il s’agit de donner la parole aux célébrités ou aux anonymes qui vivent ces situations. Tour d’horizon des différents enjeux avec Alexandre DELPERIER, Directeur des contenus et de l’information de Yahoo France.
«Informer et divertir», est-ce toujours dans la droite lignée de vos ambitions éditoriales chez Yahoo France ?
Oui, il s’agit de notre leitmotiv depuis quelques années déjà. En revanche, les outils et les usages ne cessent d’évoluer sur le digital. C’est à chaque fois une véritable opportunité. L’utilisation des écrans continue d’exploser sur le mobile et nous sommes focalisés sur ce point, non seulement autour d’un travail éditorial très important mais aussi sur un contenu adapté aux usages et outils actuels.
Quel est l’impact de vos contenus sur vos audiences ?
Grâce à une stratégie de contenus engagés et différenciants, les audiences de Yahoo poursuivent leur forte croissance : Yahoo Actualités rassemble plus de 8,5 millions de visiteurs uniques par mois, soit une progression de +35% en deux ans. La marque Yahoo, elle, rassemble 26 millions d’utilisateurs en France chaque mois, 7 millions chaque jour.
Comment expliquez-vous cette percée ?
Là où les Français délaissent peu à peu la télévision et la radio au profit de leurs écrans, à nous de les capter avec des contenus sur le digital qui correspondent à une expérience utilisateur adéquate. Selon moi, la clé est d’avoir des idées adaptées aux outils et aux usages. Si vous avez un bon contenu qui est compliqué à trouver et/ou qui ne correspond pas aux usages actuels, c’est un coup d’épée dans l’eau.
Quelle est votre démarche chez Yahoo France ?
D’une part, nous sommes un agrégateur de contenus. Ils proviennent d’une quarantaine de médias partenaires (BFMTV, 20 Minutes, Europe 1…). D’autre part, nous élaborons nos propres formats qui peuvent se consommer via un article, une vidéo ou un podcast. On propose des formats vidéo courts, verticaux et sous-titrés destinés à des usages sur téléphone, mais aussi des formats plus longs (entre 10 et 15′). L’utilisateur peut donc consommer un sujet différemment selon le temps qui lui est imparti et/ou de sa volonté de lire un article, regarder une vidéo ou écouter un podcast. Là-dessus, c’est mon cheval de bataille. On est extrêmement différents de tout le monde.
Yahoo Actualités lance quatre nouveaux formats autour de sujets souvent passés sous silence. Pourquoi ce choix ?
Nous sommes à l’écoute de notre monde et de la société. Entre le confinement, le covid et la guerre, le monde a changé en deux ans. Les Français vivent dans le doute et ils ont des préoccupations. Contrairement à avant, la parole se libère vraiment. Tous nos nouveaux formats n’ont qu’un seul objectif : être inspirant. Nous voulons être à l’écoute des Français, traiter de sujets qui touchent le grand public mais qui ne trouvent en général que peu d’écho dans les médias classiques : du handicap à l’addiction, des troubles mentaux aux traumatismes.
Quel est le point commun entre vos formats ?
Le point commun, c’est de parler de sujets considérés comme tabou, avec une approche positive et inspirante. Donner à voir la réalité, à travers les témoignages de célébrités ou d’anonymes, montrant comment chacun fait face à des situations compliquées. En commençant par reconnaître que ces sujets existent, en donnant la parole à ceux qui les vivent, Yahoo reste fidèle à sa mission : se mettre à l’écoute des Français, y compris dans les aspects difficiles de leur vie. Pour refléter notre société dans toute sa diversité, et profiter de la liberté qu’offre le digital pour aborder tous les sujets. Sans voyeurisme, mais avec respect, franchise et optimisme.
Quel est le profil de vos consommateurs ?
Yahoo est un média très grand public. Le pic d’audience s’établit sur les hommes de plus de 35 ans. Nous sommes sur un profil homme-femme assez équilibré, tout en étant très performant sur les plus de 60 ans. Je ne cherche pas une cible prioritaire. Nous regardons le monde dans lequel nous vivons et on prend le pouls de la société. Nous observons aussi les recherches réalisées sur Google et Yahoo. De tout cela, nous tirons des conclusions et avec l’équipe nous travaillons à l’élaboration de contenus qui correspondent aux outils et usages. Nous restons néanmoins un produit de complément par rapport à ce que nous livrent les marques avec lesquelles on travaille.
De combien de formats disposez-vous aujourd’hui ?
Une dizaine ! Beaucoup de nos formats sont d’ailleurs des faces caméra sans incarnation. Nous allons continuer, en parallèle, à évoquer la diversité, avec la «Face Katché», ou encore la santé, avec «Carnets de Santé», deux exemples de formats qui rassemblent des centaines de milliers de vues à chaque épisode. Depuis septembre, nous allons un cran plus loin dans l’écoute de tous les parcours de vie : nous profitons ainsi de la liberté qu’offre le digital, pour donner la parole à ceux qu’on écoute peu.
Pour résumer, quelle votre feuille de route pour 2022-2023 ? Actualité, hard news et contenus inspirants pour une qualité irréprochable.