TFOU s’est imposée comme une caisse de résonance pour ses héros. Aussi bien pour les plus jeunes avec «Santiago des Mers», «Alice et Lewis et «Pfffirates», que pour les grands avec «Droners» et «Miraculous». Entretien avec Yann LABASQUE, Directeur des Programmes Jeunesse de TF1.
Positionnement, audience, bilan : comment analysez-vous la dynamique de TFOU ?
Les succès d’audience nous ont confortés dans nos convictions éditoriales. Notre volonté de poursuivre l’étoffement de nos offres délinéarisées en complément de nos cases du matin. Nous couvrons ainsi tous les usages en touchant des publics complémentaires, le tout dans un ton espiègle et à hauteur d’enfants. Avec 35,2% de pda sur les 4-10 ans depuis le début de l’année 2022, TFOU progresse d’1,6 point sur 1 an. Chaque semaine, nous réunissons plus d’1 million d’enfants de 4 à 10 ans (soit 1 jeune sur 5) et près de 800.000 mamans avec enfants. Notre objectif est de rester un rendez-vous pour les filles comme pour les garçons, et le lieu d’une écoute conjointe entre enfants. Au-delà des succès historiques de séries comme «La Pat’ Patrouille», «Robin des Bois» ou «Miraculous», ce sont 16 séries (sur les 34 que nous avons diffusé en 2021) qui sont au-dessus des 30% de part d’audience. Du préscolaire aux 8-10 ans, nous continuons à plaire à tous les publics «enfants». Cela témoigne de notre capacité à faire monter les nouveautés au niveau des succès historiques. C’est le cas pour «Les Schtroumpfs» ou des séries sans notoriété préétablie comme «Gus, le chevalier minus» ou «Ghost Force», une création originale.
Quelles tendances éditoriales impulsez-vous cette saison ?
Nous avons une double promesse : du divertissement pour les enfants, et un label de confiance pour les parents. Éditorialement, nous proposons des histoires et des héros forts qui plaisent à tous, en veillant à leur variété et à leur cohérence. Autour de 3 piliers : «comédie», «action-aventure» et «émotion», nous nous appuyons sur des valeurs fortes derrière chaque histoire. De l’empathie et de la diversité dans la représentation de nos personnages. C’est ce que nous cherchons à poursuivre à travers une vingtaine de nouvelles séries et saisons en préparation. Nous veillons à un équilibre entre la volonté de développer des franchises dans la durée et de continuer à surprendre avec des nouveautés. L’offre est pensée au plus près de l’usage des enfants en linéaire (750 heures/an), comme à la demande à travers les offres digitales comme MYTF1 et TFOU Max qui propose plus de 130 licences. TFOU, c’est aussi un ton espiègle, décalé, à l’image des Hoofs qui accompagnent les événements à l’antenne dans plus de 25 univers différents soit 200 modules. Figures du TFOU Parc inauguré l’année dernière, ils séduiront de nouveaux enfants avec l’ouverture du 2ème parc de loisirs indoor, prévue d’ici la fin de l’année à Tourcoing.
Nouvelles séries et saisons, que proposez-vous cette année sur TFOU ?
Parmi les nouveautés, les plus jeunes s’immergeront dans le monde ludique et décalé de «Mighty Express» (52X13’ – Spinmaster), où locomotives et enfants redoublent d’ingéniosité. TFOU reste également un grand terrain d’aventure pour les grands, invités à rejoindre l’univers fantastique d’«Imago» (26X22’ – La Chouette Compagnie/Studio REAZ), une création originale. Saison 2 pour «Alice & Lewis» (48X13′ et 2 spéciaux de 22′ – Blue Spirit Productions) avec des aventures espiègles et trépidantes. L’une des plus anciennes séries sur notre antenne, «La Pat’ Patrouille» produite par SpinMaster et Nickelodeon est toujours au top des audiences. C’est pourquoi elle revient dans une saison 9 de 38X11′ et 7 spéciaux de 22′. Enfin, de nouvelles aventures pour «Santiago des mers» saison 2 (Nickelodeon), «Super Wings» saison 7 (Funny Flux Entertainment/Alpha Animation), «Molang» saison 5 (Millimages), «Les Schtroumpfs» saison 2 (Dupuis Edition & Audiovisuel/Peyo Productions), «Droners» saison 2 (Cyber Group Studios/La Chouette Compagnie/Supamonks) ou encore «Miraculous» saison 5 (Zagtoon/Method Animation (Mediawan kids & family).
Toujours pas de fiction jeunesse ni d’émission de plateau ? Sur la fiction, ce n’est pas un interdit. Il y a des réflexions régulières là-dessus mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Sur les émissions en plateau, ça ne fait pas de sens aujourd’hui. L’un de nos défis a été de raccourcir les temps de production sur nos inter-programmes avec les Hoofs, animés en temps réel chez Dada ! Animation.