Gestion de crise: un nouveau système d’alerte et d’information par téléphone testé dans les Bouches-du-Rhône

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Un nouveau système d’alerte et d’information par téléphone permettant d’informer la population en cas de crise majeure (risque climatique, chimique, terroriste) sera testé lors d’un exercice d’une ampleur inédite, appelé Domino, dans les Bouches-du-Rhône à partir de lundi.
Le système «FR-Alert», encore jamais testé en France «sur une population réelle», représente «une avancée technologique essentielle par rapport à la sirène, aussi importante que quand on est passé du tocsin à la sirène», a commenté jeudi, lors d’une conférence de presse, le directeur général de la sécurité civile Alain Thirion.
Cette technologie permettra de joindre «l’intégralité des téléphones sur un territoire donné» via un message «prioritaire», sous forme de notification d’alerte, qui pourra déjouer une éventuelle saturation des réseaux, a-t-il ajouté. Opérationnel sur tous les téléphones y compris Iphone à partir de juin 2022, «FR-Alert» a vocation à être généralisé en France.
Du 17 au 18 mai, «les personnes se trouvant dans l’une des zones déterminées par le scénario de l’exercice pourront recevoir une notification accompagnée d’un signal sonore spécifique, même si le téléphone portable est en mode silencieux», et ce sans avoir préalablement installé aucune application sur les téléphones, selon M. Thirion. Le système sera expérimenté lors d’un exercice de gestion des risques «d’une ampleur hors norme», a précisé le préfet de région Christophe Mirmand. De lundi à vendredi, autour de l’étang de Berre, plus de 1.000 personnes seront mobilisées chaque jour.
Pilotée et financée par l’Union européenne, la simulation de crise intégrera 200 étrangers, notamment des Allemands, en présence d’un commissaire européen. Une première à ce niveau, a souligné l’amiral Patrick Augier, à la tête des marins-pompiers de Marseille, qui a rappelé que «la France est allée en Suède, et part régulièrement aider à l’étranger et les Européens viennent souvent nous renforcer».
L’événement «joué» la semaine du 16 mai ne sera pas «une crise monolithique», a insisté le préfet, mais un schéma «multicrises» avec un effet «boule de neige» ou «domino». Le scénario retenu «prévoit la survenance d’un événement climatique majeur entraînant des incidents en cascade dont les conséquences sont susceptibles d’exposer la population, les infrastructures et l’environnement à des risques majeurs», détaille la préfecture dans un dossier de presse. Au sein du territoire visé par l’exercice, qui couvrira les communes de Fos-sur-Mer, Martigues et Châteauneuf-les-Martigues, 148 établissements scolaires seront concernés.