Grève à France 3 Bourgogne pour défendre «l’antenne de proximité»

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    Une partie des salariés de France 3 Bourgogne étaient en grève vendredi, à l’appel d’une intersyndicale et pour une durée de 24 heures, afin de dénoncer le «démantèlement de l’antenne de proximité» et des «menaces sur l’emploi», a-t-on appris de source syndicale.
    «Environ 40% de l’ensemble du personnel, journalistes, techniciens et administratifs, est en grève», a déclaré Eric Sicaud, du syndicat FO. «Il n’y aura pas de journaux régionaux en Bourgogne aujourd’hui et certaines émissions ne pourront pas être enregistrées», a-t-il ajouté. Selon la direction de France TV, le taux de grévistes se situe entre 20% et 25%. La CFDT, la CGT, FO, le SNJ et SUD, réunis en intersyndicale, dénoncent «l’attitude inhumaine et le mépris de la direction du pôle Nord-Est qui n’hésite pas à utiliser chantage, intox et intimidation et fait peser une pression inadmissible sur les salariés depuis des mois». Pour les grévistes, les problèmes sont nés d’une nouvelle organisation interne par pôles géographiques, mise en place à France 3 au début de l’année. Ils contestent les choix de la direction du pôle Nord-Est, basée à Nancy, de «retirer» à Dijon la «responsabilité éditoriale» d’une émission «réalisée depuis deux ans en Bourgogne» pour l’attribuer à Nancy et «la suppression de l’un des deux postes de maquilleuse» en interne pour le confier à un prestataire privé. Une grève, moins suivie, avait également lieu vendredi à France 3 Franche-Comté pour les mêmes raisons. Quatre journalistes titulaires sur les 23 prévus au planning étaient en grève, sans aucune incidence sur les programmes, selon la direction de l’antenne, basée à Besançon.