Disponible depuis le 23 mars sur Disney+, «Para//èles» est la nouvelle série fantastique française originale de la plateforme de streaming. Focus sur les dessous de cette production Empreinte Digitale et Daïmôn Films. Entretien avec Quoc DANG TRAN, Producteur chez Daïmôn Films
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«Para//èles» est l’une des premières séries originales de Disney+. Comment avez-vous abordé ce projet ?
Quoc DANG TRAN
J’ai eu l’idée de ce projet il y a 10 ans. A l’époque, j’étais un scénariste junior et il n’y avait aucun espace pour la science-fiction pour adolescents. Je considère que «Para//èles» est pionnière dans son genre dans le paysage français. C’est une série fantastique pleine de suspense, de mystère et d’aventures en six épisodes de 40’. On y raconte l’histoire de quatre amis dont les vies se retrouvent bouleversées lorsqu’un mystérieux événement les sépare et les propulse dans des dimensions parallèles. Ils vont tout mettre en œuvre pour comprendre ce qui s’est passé et tenter de revenir en arrière, dans leur monde d’avant. Produite par Empreinte Digitale (Raphaël Rocher et Eric Laroche) et Daïmôn Films, cette série met en lumière la beauté et la force des amitiés adolescentes.
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Quelles sont vos inspirations ?
Quoc DANG TRAN
Je suis un enfant des années 80. C’est une décennie bénie où le trio Lucas, Zemeckis et Spielberg a tout fait dans le divertissement. Je me suis nourri de leurs œuvres. Il y a un petit parfum de nostalgie. J’ai été abreuvé de séries américaines, de fictions asiatiques. Culturellement, je suis à un carrefour entre l’Occident et l’Orient.
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En concevant «Para//èles», l’avez-vous imaginé pour une consommation en binge watching ?
Quoc DANG TRAN
Pas du tout ! J’aurais fait la même chose pour une chaîne traditionnelle. La fiction a beaucoup évolué en 15 ans. En tant que consommateur, pour aller d’un épisode à l’autre, j’ai besoin d’un élan avec des cliffhangers. Si nous avons bien fait notre travail, le spectateur reste au bout des six épisodes. Dans «Para//èles», nous avons un format de 40’ pour resserrer l’histoire et avancer plus vite. Nous sommes dans un rythme où l’on ne s’ennuie pas. On peut aussi espérer que la thématique soit universelle. Il est question d’univers parallèles, de paradoxes temporels, d’amours naissantes, de liens parentaux, et de choix déterminants.
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Quelles ont été les contraintes de production sur «Para//èles» ?
Quoc DANG TRAN
Le tournage a duré entre 3 et 4 mois à la montagne. Nous étions alors en plein Covid. Ça a été des conditions un peu éprouvantes mais l’énergie de l’équipe était fabuleuse. Des efforts ont été faits à tous les niveaux, avec un travail très minutieux et un investissement des équipes de production et de Disney. On réfléchit à une saison 2 de la série. Il faut que nous trouvions la bonne idée pour se lancer.
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Quels projets développez-vous chez Daïmôn Films ?
Quoc DANG TRAN
Créée en 2021 en association avec Empreinte Digitale, Daïmôn Films s’est donnée deux missions : d’un côté, s’aventurer dans les territoires encore inexplorés de la fiction française, aussi bien dans le genre que dans le mélange des genres. D’autre part, faire entendre les voix des auteur•e•s et leur redonner une véritable place au cœur du processus créatif des séries. Nous avons deux séries en développement dont je ne peux pas encore parler. L’avenir est dans le mélange des genres. Hors Daïmôn Films, j’ai adapté un manga, «Les Gouttes de Dieu» (8X52’), produit par Legendary qui est en cours de tournage, et que vous pourrez voir d’ici la fin de l’année sur France 2. On espère que la série aura un retentissement international.