Interview de Macron: saisi par plusieurs opposants, le CSA temporise

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Le CSA, saisi par plusieurs opposants qui accusent le président Emmanuel Macron d’iniquité en livrant un long entretien télévisé à quelques mois de l’élection présidentielle, avait promis mercredi d’examiner l’interview une fois diffusée, mais exclu tout blocage. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel «procédera à l’analyse du programme afin de déterminer la part du temps de parole du président de la République susceptible d’être décomptée au titre du débat politique national», a-t-il déclaré.Ils sont adressés aux opposants Yannick Jadot (EELV) et Valérie Pécresse (LR) qui ont tous deux protesté auprès du CSA après l’annonce de la diffusion mercredi soir d’une interview de deux heures de M. Macron sur la chaîne TF1. M. Jadot et Mme Pécresse, chacun prétendant à l’élection présidentielle de 2022, accusent M. Macron de s’exprimer non pas comme chef de l’Etat mais pour défendre sa candidature, même si celle-ci n’est pas officialisée. En réponse, le CSA a promis d’analyser l’interview mais a prévenu qu’il l’inscrirait dans le cadre plus large de tout le dernier trimestre 2021. Il a rappelé que son examen se baserait sur des règles fixées en 2017. Celles-ci ne détaillent toutefois pas les critères qui permettent de déterminer que le chef de l’Etat s’exprime en tant que personnalité politique et non dans le cadre de son mandat. Le CSA avait, en tout cas, exclu de s’opposer d’office à la diffusion de l’entretien de mercredi soir. Le déroulement prévu par TF1, avec notamment l’intervention d’opposants après l’interview de M. Macron, «ne saurait en tout état de cause (…) conduire à s’opposer à la diffusion du programme considéré», explique le CSA dans le seul courrier adressé à M. Jadot, manifestement allé plus loin que Mme Pécresse dans ses demandes.