Internet est devenu un véritable tremplin pour les futurs réalisateurs

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    Si Internet est un formidable tremplin pour les réalisateurs de films qui peuvent ainsi être vus par des milliers de personnes, la toile n’est toujours pas un modèle économique viable, ont regretté les participants du festival web tv qui se clôturait samedi à La Rochelle. Avec plus d’un million de visionnages, les auteurs de «DRH», une websérie sur le monde du travail, ont de quoi faire pâlir de jalousie un certain nombre de réalisateurs du box-office. «Pourtant, on n’a jamais gagné un centime», remarque Alban Taravello, le co-auteur de cette série dont la première saison, tournée en quelques jours avec un budget de 50 euros par une bande de copains, a été mise en ligne «par hasard» en 2007. Le succès est rapidement venu «grâce au bouche à oreille et sans que l’on ait cherché à communiquer dessus», explique M. Taravello, 26 ans. Trois ans après le lancement de «DRH», l’équipe peine toujours à trouver les 100.000 euros dont elle a besoin pour tourner la quatrième saison. «On nous a proposé de la financer en adaptant notre série à une marque mais on a refusé car c’est dangereux, on risque d’y perdre notre côté créatif, on préfère avancer tout doucement plutôt que de se vendre», affirme-t-il. Si, sur un plan financier, le réalisateur et scénariste de «DRH» a toujours «travaillé à perte», la websérie lui a apporté de la notoriété, lui permettant d’ouvrir un studio audiovisuel à Toulouse.