Après dix-mois de pandémie mondiale, les Français attendent une information vérifiée à l’ère des réseaux sociaux et de l’immédiateté

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Après dix-mois de pandémie mondiale, les Français affirment leur confiance dans les médias traditionnels et attendent une information vérifiée à l’ère des réseaux sociaux et de l’immédiateté, selon une étude publiée jeudi. Dans ce sondage réalisé par Viavoice pour les Assises du journalisme et en partenariat avec France Télévisions, France Médias Monde, «Le Journal du Dimanche» et Radio France, 81% des personnes interrogées estiment que le journalisme est indispensable dans une société démocratique (soit 8 points de plus qu’avant la crise sanitaire). Seuls 11% sont d’avis contraire et 8% n’ont pas donné de réponse. A la question: «quelle est l’information à laquelle vous faites le plus confiance», 78% des sondés répondent «celle que vous trouvez par vous-mêmes dans les médias». Seuls 9% indiquent «celle que vous relaient votre entourage ou vos amis, notamment sur les réseaux sociaux. Et 13% n’ont pas donné de réponse. A noter cependant que la jeune génération est plus sensible aux informations des réseaux sociaux, ce qui n’est pas vraiment une surprise puisque les jeunes les utilisent bien davantage que les personnes âgées. Ainsi, 15% des 18-24 ans répondent qu’ils font plus confiance à l’information «que vous relaient votre entourage ou vos amis, notamment sur les réseaux sociaux». Ils ne sont plus que 5% parmi les plus de 65 ans à fournir une réponse identique. Ce sondage témoigne aussi de l’exigence exprimée envers les journalistes notamment en regard d’un risque croissant à l’information non vérifiée. Les Français se montrent ainsi plus méfiants qu’avant la crise sanitaire dans leur sélection de l’information. Ainsi, l’affirmation selon laquelle «Aujourd’hui, il y a de plus en plus de rumeurs ou de fausses informations sur internet et les réseaux sociaux» est en hausse de 7 points depuis février 2020.Ils sont actuellement 88% à le penser. Seuls 8% croient le contraire et 4% ne savent pas. L’étude a été réalisée en ligne du 1er au 4 septembre, auprès d’un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population française adulte. Elle est publiée dans le cadre des 14e Assises du journalisme qui se déroulent à Tours jusqu’au 1er octobre.