TF1/ «Danse avec les stars» : le danseur de l’Opéra François Alu espère convaincre comme nouveau juré

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Il séduit quand il danse au Palais Garnier et espère convaincre comme nouveau juré: en rejoignant «Danse avec les stars», le charismatique danseur de l’Opéra François Alu rêve de «convertir des téléspectateurs en spectateurs» dans les salles. 

Pour la saison 11 de l’émission à succès de TF1 qui démarre vendredi, il rejoint Jean Paul Gaultier, le champion de salsa Chris Marques et la danseuse Denitsa Ikonomova, qui a remporté quatre fois l’émission, pour évaluer la performance de 13 célébrités, comme Bilal Hassani, Dita von Teese ou encore Wejdene. Ce n’est pas la première fois qu’un danseur de l’Opéra est juge dans «DALS»: la légende du ballet français Patrick Dupond l’a été jusqu’à sa mort soudaine en mars et, avant lui, l’ex-danseuse étoile Marie-Claude Pietragalla. Loin de lui le sentiment de tomber d’un piédestal ou de «se vendre» au monde de la télévision et du divertissement. «Je suis tout à fait en phase avec ça», sourit le «premier danseur» de 27 ans, grade qui précède le titre suprême d’étoile à l’Opéra. Il a pris un congé de six mois de la vénérable institution à laquelle il devrait retourner en décembre. L’équipe de DALS a probablement été séduite par son profil atypique: son physique athlétique, son franc-parler, son intérêt pour le hip-hop et le contemporain, et son naturel quand il est invité sur les plateaux de télévision.Il rêve de «potentiellement convertir des téléspectateurs en spectateurs» à travers cette émission suivie par quelques millions de personnes. «Surtout après ces mois de pandémie, les gens derrière leur écran… S’ils peuvent venir voir ensuite des spectacles, ce serait fabuleux; c’est peut-être une façon d’avoir un nouveau public» pour le Ballet de l’Opéra, affirme le danseur originaire de Fussy, près de Bourges (Cher), et fils d’une professeure de danse. Il prend presque naturellement le fauteuil de Patrick Dupond dans l’émission, et c’est comme un alignement des planètes. Car c’est en voyant le danseur virtuose dans une variation du ballet «Don Quichotte» dans un documentaire que François Alu, alors petit garçon, avait décidé de faire du classique. Dupond était un sommet de la virtuosité dans le monde du ballet, mais François Alu, par ses sauts athlétiques, sa fougue et sa présence très remarquée sur scène, rappelle un peu son aîné. Ses fans le surnomment «Alu-cinant» et s’indignent du fait qu’il ne soit pas encore nommé étoile, alors qu’il est premier danseur depuis sept ans. 

«Je me sens connecté à lui. On s’est vu peut-être trois ou quatre fois, il m’a écrit dans un carnet plein de très jolies choses. Ca va paraître un peu prétentieux mais il m’a dit «Je te vois comme mon fils adoptif artistique»; ça m’a fait super plaisir. Sa mort m’a brisé», confie le danseur. Ne craint-il d’être un juré trop exigeant au vu de sa formation? «D’abord, il faut trouver du positif. C’est essentiel parce que sinon, la personne n’écoute pas. Ca m’est arrivé de sortir de scène et on me disait «il y avait ça qui n’allait pas, pourquoi tu as fait ça?». Ca me braquait», explique le danseur formé de 10 à 16 ans à la prestigieuse Ecole de danse de l’Opéra. «Il faut choisir un ou deux points, trouver du positif puis dire «tu peux améliorer là-dessus», «ça, ce n’était pas assez bon»», avance l’artiste qui s’apprête aussi à présenter son premier seul en scène mêlant danse et théâtre, à Bourges. «On va être intransigeant mais le but, ce n’est pas de la méchanceté».