TF1 promet une rentrée XXL

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Mini-série sur l’affaire Grégory, 10 ans de «The Voice», matches de qualification des Bleus pour le Mondial 2022… TF1 promet une rentrée XXL et mise notamment sur la montée en gamme de ses fictions à l’heure d’une concurrence accrue avec les plateformes. Forte des succès de la saison passée, en particulier celui de la série HPI – qui a attiré jusqu’à 12 millions de téléspectateurs, replay inclus, record pour une série depuis 2005 -, la chaîne va dégainer son offre «la plus riche en termes de nouveautés, la plus variée en termes de genres et la plus audacieuse en termes de sujets», selon son directeur des programmes, Fabrice Bailly. Au menu, une vingtaine de fictions françaises inédites, dont de nombreuses adaptations de séries étrangères ou d’oeuvres littéraires, six nouvelles séries internationales, dont 3 co-productions. Dès jeudi, les téléspectateurs retrouveront ainsi la vedette d’HPI Audrey Fleurot aux côtés d’Arnaud Ducret dans «Mensonges», un thriller psychologique adapté de la série britannique «Liar». Suivra la plus grosse cartouche de la Une, «Une Affaire française», collection de mini-séries inspirées de grandes affaires criminelles, dont la 1ère saison sera consacrée à l’affaire Grégory, avec Guillaume de Tonquédec, Gérard Jugnot ou Michaël Youn. S’y ajouteront «Fugueuse», adaptation d’une série québécoise sur la prostitution adolescente, avec encore Michaël Youn et Sylvie Testud, ou aussi le polar «Syndrome E», inspiré du roman de Franck Thilliez avec Vincent Elbaz, Richard Bohringer et Emmanuelle Béart. Valeur sûre de la chaîne, Muriel Robin incarnera une mère à la recherche de sa fille disparue dans «Mon Ange». Côtés téléfilms, d’autres thèmes sociétaux seront «traités sans tabou mais avec délicatesse», selon le DG des contenus, Ara Aprikian, comme la dysphorie de genre dans «Il est elle» ou les violences sexuelles dans le sport dans «Service volé», adapté du livre de la joueuse de tennis Isabelle Demongeot. Sur le front des séries étrangères, la Une mise sur «The Undoing», un thriller porté par Nicole Kidman et Hugh Grant, un an après l’échec relatif sur son antenne d’une autre série HBO avec l’actrice australienne, «Big Little Lies», ainsi que sur les séries américaine «La Brea» et allemande «Sissi». La chaîne, qui s’était associée à Netflix pour «Le Bazar de la charité», a renouvelé l’expérience avec «Une mère parfaite», série co-produite avec la chaîne allemande ZDF mettant en scène Julie Gayet et Tomer Sisley. De quoi patienter avant l’arrivée à l’antenne fin 2022 des «Combattantes», grosse production se déroulant pendant la Première guerre mondiale avec toujours Audrey Fleurot, produite et réalisée par l’équipe du «Bazar de la charité». «On fait le maximum parce qu’on est face à une concurrence tous azimuts» a expliqué Ara Aprikian, soucieux de pousser en gamme les contenus – sans en chiffrer le coût – pour un public plus exigeant qui s’est davantage retrouvé devant le petit écran pendant la crise sanitaire. «On veut défendre le média télé en le revitalisant» a-t-il ajouté, alors que TF1 projette de fusionner avec M6. Peu de nouveautés à signaler en revanche parmi les divertissements, la chaîne capitalisant sur ses grosses machines. Outre les 20 ans de «Koh-Lanta», fêtés depuis mardi, la chaîne célèbrera les 10 ans de «The Voice» avec une édition «All-Stars» qui rassemblera les candidats ayant marqué l’émission. «Danse avec les Stars» reviendra après 2 ans d’absence pour cause de Covid-19 et Camille Combal présentera une nouvelle version d’«Une famille en or». Le sport apportera aussi son lot de rendez-vous en foot avec les matches qualificatifs des Bleus pour le Mondial-2022, partagés avec M6, le retour de la finale de la Ligue des champions, l’Euro féminin de foot… La saison sera évidemment marquée par la présidentielle, le groupe misant sur ses JT, une place plus large donnée à l’information sur LCI, l’impertinence de Nicolas Canteloup ou encore l’émission phare de TMC «Quotidien».