Canal+ à la conquête de nouveaux abonnés

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Retour de la Ligue des champions, prolongation des droits pour les sports mécaniques, une dizaine de séries originales et 2 nouvelles chaînes… Canal+ a dévoilé mardi son programme pour conquérir de nouveaux abonnés, faisant fi de ses déboires autour de la Ligue 1. La chaîne cryptée est en litige avec la Ligue de football professionnel (LFP) et son partenaire beIN sports concernant les droits du championnat de France, largement acquis par le géant en ligne Amazon. «On va aller au bout du contentieux», a déclaré Maxime Saada, le patron de la filiale de Vivendi, sommée par la justice cet été de retransmettre les 2 matches par journée de Ligue 1 dont elle veut se débarrasser en raison d’une «inéquité de traitement» financière. «Pour le moment on diffuse et on est ravi de diffuser», a-t-il ajouté lors de la conférence de presse de rentrée de la chaîne. Les matches du samedi soir seront notamment diffusés «en Prime sur Canal+ Sport Week-end (Canal+ décalé)» et «ainsi accessibles à l’ensemble» des abonnés, a indiqué le DG des programmes du groupe, Gérald-Brice Viret. Promettant «la plus belle rentrée» sportive de l’histoire de la chaîne, le dirigeant a préféré mettre en avant le retour de la Ligue des champions, dont elle codiffusera avec RMC Sport les deux meilleurs matches de chaque semaine. Pour l’occasion, le présentateur-phare de la chaîne Hervé Mathoux co-animera l’émission «Canal Champions Club» avec l’ancienne joueuse du PSG Laure Boulleau, l’ancien international Eric Abidal officiant comme consultant. Le groupe va aussi lancer une offre dédiée pour permettre de regarder 100% de la Ligue des champions avec BeIN Sports pour 25,99 euros les 12 premiers mois, ainsi qu’un multiplexe sur sa plateforme MyCanal, le «Champions League Stadium». La chaîne cryptée, qui diffuse le Top 14 (rugby) et a également investi dans la boxe ou le golf, mise aussi sur les sports automobiles. Elle a ainsi annoncé mardi avoir prolongé ses droits de diffusion pour la Formule 1 jusqu’à fin 2024, les courses de MotoGP jusqu’à fin 2029 et le championnat du monde des rallyes (WRC) jusqu’à fin 2030. Autre annonce plus inattendue, la préemption des droits de diffusion, pour 5 ans, du padel, une discipline dérivée du tennis «qui va devenir un grand sport», selon Gérald-Brice Viret.Outre le sport, le groupe – avec près de 9 millions d’abonnés individuels en France – compte aussi sur ses deux autres piliers, les séries et le cinéma, avec 13 créations originales annoncées. Parmi elles : «On the verge», portrait de quadras signé Julie Delpy, et une suite de «La Flamme» qui parodie cette fois un jeu d’aventures mais n’aura «rien à voir avec Koh-Lanta», a plaisanté le comédien Jonathan Cohen. La chaîne restera «le 1er financeur du cinéma français», a déclaré Maxime Saada, alors que des négociations difficiles sont toujours en cours sur une refonte de la chronologie des médias. Pour répondre à la demande de ses abonnés, Canal+ va aussi investir sur les programmes jeunesse et les documentaires en lançant deux nouvelles chaînes dédiées le 9 septembre : Canal+ Kids, à destination des 4-12 ans, et Canal+ Docs, qui diffusera une centaine de programmes inédits dont un où Antoine de Caunes racontera Iggy Pop et un autre sur Coco Chanel, narré par Carole Bouquet.Ces deux chaînes succèdent à Canal+ Family, qui vient de s’arrêter. Dans un secteur de plus en plus encombré, Canal+ poursuit par ailleurs sa stratégie d’agrégation de contenus et de services, illustrée par ses partenariats avec des acteurs comme Netflix, Disney+ ou beIN. Trois offres «enrichies et simplifiées» seront ainsi proposées, une généraliste, une dédiée aux séries et au cinéma et une autre au sport, avec un prix de l’abonnement réduit pour les moins de 26 ans. Interrogé sur la possibilité d’un partenariat avec d’autres plateformes comme Amazon, Maxime Saada a indiqué «discuter avec tous les acteurs du marché» et vouloir continuer «à enrichir l’offre».