Macron plaide pour des géants européens du numérique devant un parterre d’entrepreneurs français et européens

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Emmanuel Macron a reçu mardi dernier à l’Élysée, une centaine d’investisseurs et entrepreneurs du numérique français et européens ainsi qu’une dizaine de ministres européens, pour un événement intitulé «Scale-Up Europe» (faire grandir l’Europe) destiné à favoriser l’émergence de géants européens du numérique. 

«Nous devons construire un écosystème et des champions européens plus forts, et les entrepreneurs doivent pousser les gouvernements à être plus efficaces», notamment face à leurs concurrentes américaines et chinoises, a-t-il déclaré lors de la réunion, en alternant anglais et français. 

Suivant les recommandations remises par un groupe de travail, Emmanuel Macron a visé «10 entreprises à 100 milliards d’euros pour 2030» en Europe. 

Dans le cadre de la prochaine présidence française de l’Union européenne début 2022, il a aussi appelé à un «visa tech européen» pour attirer des talents étrangers, à un marché unifié de l’investissement et à la mobilisation vers l’innovation des grands investisseurs institutionnels, sur le modèle du plan Tibi en France.

Il a rappelé que le France visait 25 licornes pour 2025 contre 15 aujourd’hui. 

En 2020, la France était devant l’Allemagne pour les levées de fonds, avec plus d’une vingtaine d’opérations au dessus de 50 millions d’euros, soit «un record de 5,4 mds euros en 2020, qui sera largement battu en 2021», s’est félicité le chef de l’État. 

«Le but n’est pas que des entrepreneurs deviennent des milliardaires – après tout pourquoi pas?», a-t-il souri, mais l’enjeu est industriel, car les start-up du Next 40 et French Tech 120, les plus prometteuses jeunes pousses françaises, «représentent 160.000 emplois direct et indirects» et atteindront plus de 200.000 en 2025», a-t-il ajouté, citant Innovafeed, Doctolib ou BackMarket. 

«Je suis très optimiste, soyez sûr de mon engagement», a-t-il conclu. L’Europe n’a pas encore de géants de la tech comme en Chine ou aux USA, des entreprises qui valent 100 ou 200 milliards de dollars, relève l’Elysée, qui espère que d’ici 2025, une start-up sera au Cac 40.   

Ce mardi 15 juin au salon Vivatech, Emmanuel Macron s’exprimera lors d’une table ronde avec des dirigeants de start-up qui ont réussi comme Aledia (microLEDs 3D), Believe, Neuroelectrics (thérapies du cerveau) ou Klarna (paiement différé).