T. MARTIN (RMC Production) : «Nous produisons une quarantaine d’heures de documentaires par an»

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Quelle est la dynamique de développement de RMC Production, filiale du Groupe Altice et qui assure la fabrication de documentaires pour les chaînes RMC Découverte et RMC Story ? Réponse avec Thibaut MARTIN, Directeur général délégué de RMC Production.

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Quelle est votre politique de développement dans la production documentaire ?

Thibaut MARTIN

Après avoir vendu ma société T2MP à l’été 2019 pour intégrer le groupe Altice, nous avons ainsi créé RMC Production. Auparavant, le groupe n’avait pas de société de production interne pour développer des contenus à destination de ses deux chaînes RMC Découverte et RMC Story. L’idée a été de diversifier nos productions pour alimenter les différentes cases de ces deux antennes. Nous travaillons comme une société de production classique qui pourrait être indépendante puisque nous développons des contenus pour ensuite les pitcher au diffuseur. Nous avons une véritable proximité dans la façon de produire des histoires qui conviennent aux antennes et aux besoins des cases. Nous produisons des documentaires soutenus par le CNC avec une véritable politique de développement pour être distribué à la fois sur nos deux chaînes, le marché français (pour des chaînes du câble) et à l’international via Kwanza (une société de distribution).

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Qu’avez-vous récemment vendu à l’étranger ?

Thibaut MARTIN

Nous produisons pour RMC Découverte une collection baptisée «Anciens bâtisseurs» avec des épisodes tournés sur l’île de Pâques, l’Alhambra en Espagne ou l’Acropole en Grèce. Ces films ont été vendus à National Geographic dans le monde. Nous travaillons actuellement sur une coproduction internationale avec une société tchèque et américaine sur la traque d’Oussama Ben Laden à l’occasion de l’anniversaire du 11 septembre pour une diffusion sur RMC Story à la rentrée. Ce film de 90’ est déjà pré-vendu dans plus de 25 pays, y compris Discovery en Angleterre et en Italie. Nous avons une vraie politique de distribution internationale sur certains de nos documentaires. En revanche, on produit aussi des histoires très franco-françaises ayant un potentiel d’audience en Prime pour les chaînes du groupe.

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Quel est votre volume de production actuel ?

Thibaut MARTIN

Une quarantaine d’heures par an. Parmi les productions déjà annoncées, «Coluche : une mort qui dérange» (65’) destinée à la case «Jeudi Mystère» de RMC Story, le 17 juin à 21h05. Réalisé par Vincent Néquache, ce film est une enquête journalistique sur les circonstances précises dans lesquelles Coluche a trouvé la mort. Qui étaient ses ennemis ? Quel secret de la République aurait-il prévu de révéler dans son nouveau spectacle ? Cette enquête est doublée d’un portrait de Michel Colucci sur la base de témoignages de proches. C’est un vrai regard sur le passé et aujourd’hui. Pour RMC Découverte, nous travaillons sur une série documentaire avec Mike Horn sur ses expéditions passées. Sur ce projet intitulé «Survivre à l’impossible», nous collaborons avec Horn Media, la société des deux filles de l’explorateur. Tout en racontant ses aventures, nous les décryptons avec des interviews d’experts, de la 3D, etc. Le 1er numéro sera consacré à son expédition au pôle Nord, et nous en préparons 3 autres : son voyage en Antarctique, sa descente de l’Amazone et son tour du monde sur l’Équateur.

MEDIA +

Des projets en cours ?

Thibaut MARTIN

Pour RMC Story, nous terminons le montage d’une mini-série de 2 épisodes sur les francs-maçons ainsi qu’une enquête sur Pie XII et le Vatican. Pour RMC Découverte, nous travaillons sur des unitaires autour de mégastructures sur la construction de l’Hôtel de Ville de Paris, la Conciergerie et la Sainte-Chapelle. Nous produisons aussi des films sur notre patrimoine d’ingénierie : de l’autoroute A75 à la ligne grande vitesse Paris-Bordeaux. On découvre ainsi notre pays sous un angle différent. Enfin, dans «Trésors de guerre», une série de 4 documentaires prévue en fin d’année, nous dénichons des vestiges de la 2nd Guerre Mondiale et nous essayons de voir combien cela peut valoir aujourd’hui.