Le nouveau groupe se hisserait en tête des audiences cumulées loin devant France Télévisions, avec plus de 42% de part de marché toutes catégories de téléspectateurs confondus (contre 28% pour le groupe public, d’après les dernières données mensuelles de Médiamétrie), et des scores encore plus importants auprès des cibles les prisées par les annonceurs, comme le public féminin, les actifs et les jeunes.Il risque cependant d’être contraint de céder plusieurs chaînes pour passer sous les fourches caudines de l’Autorité de la concurrence et respecter les règles très strictes qui visent à la limiter la concentration dans le secteur des médias audiovisuels. En dehors de leurs chaînes historiques TF1, première chaîne d’Europe, et M6, troisième chaîne nationale, les deux groupes possèdent de nombreuses chaînes de la TNT et chaînes thématiques: TMC, TFX, TF1 Séries Films et LCI, ainsi que Breizh TV, Histoire TV et Ushuaïa TV pour le premier; W9, 6ter et Gulli, mais aussi Paris Première, Téva, Serie Club, M6 Music, Tiji, Canal J et d’autres antennes pour le second. Côté radio, TF1 est actuellement absent du secteur mais le groupe M6 apporte dans la corbeille un pôle puissant formé de RTL, deuxième radio la plus écoutée du pays et 1ère radio privée, et les stations musicales Fun Radio et RTL 2.
Enfin, même s’ils sont devancés sur ce terrain par les géants américains du streaming Netflix, Disney+ ou Amazon Prime, les deux groupes sont très présents sur le numérique, via leurs services MyTF1 et 6play, ainsi que la plateforme Salto, lancée l’an dernier et dont ils possèdent chacun un tiers du capital (France Télévisions détient le tiers restant).