Après une «immersion» dans une cité sensible de Villiers-Le-Bel (Val-d’Oise), le journaliste Harry Roselmack a passé trois semaines chez des fondamentalistes musulmans de Marseille, une expérience qui sera diffusée mardi sur TF1. L’émission sera diffusée en troisième partie de soirée (23h30). «Il ne s’agit pas de donner une tribune aux salafistes mais de découvrir leur milieu, leurs pratiques, pour ensuite les faire connaître aux téléspectateurs», explique Harry Roselmack. Le journaliste, qui ne connaissait pas grand chose à cette communauté, dit avoir beaucoup appris. Notamment son raisonnement, qui est «différent de celui de nos sociétés occidentalisées et matérialistes».
«Quand un jeune homme de 24 ans explique que sa préoccupation principale est sa vie future au paradis, et que toutes ses actions ont pour but de l’y préparer, nous réalisons à quel point nous sommes différents», relève Harry Roselmack. Lors de son immersion, il a pu constater que la majorité des salafistes français n’avait pas une interprétation «belliqueuse» et «menaçante» de l’Islam. «Pourtant, nous avons tendance à les considérer comme étant partisans de la guerre des civilisations. Il faut avoir le courage de dire qu’en France, la majorité d’entre eux est contre le terrorisme», estime le journaliste.