franceinfo confirme sa place de 3ème radio la plus écoutée de France sur la vague janvier-mars 2021, révélée hier matin par Médiamétrie. Analyse et explication de cette performance avec Jean-Philippe BAILLE, Directeur de franceinfo.
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Dans un contexte compliqué pour le média radio, qu’est-ce qui fait que franceinfo tire son épingle du jeu ?
Jean-Philippe BAILLE
Nous délivrons une information fiable et de qualité. Nous ne sommes pas dans l’excès. Dans le contexte anxiogène actuel, les auditeurs ont besoin de repères. franceinfo devient donc le repère d’une information de confiance qui les informe le plus justement possible. La station rassemble 4.856.000 auditeurs chaque jour et gagne plus de 800.000 fidèles en un an (+20%). Avec 8,9% d’audience cumulée (+1,5 pt en un an) et une part d’audience en hausse à 4,4%, franceinfo est la seule radio à progresser autant en un an. Nous sommes solides. Depuis le début de la saison, on atteint des niveaux importants qui nous positionnent comme étant le média d’info de référence. Notre promesse est claire. La matinale progresse de 30% en 1 an. Elle est lancée par le «5h/7h» qui réalise une très belle performance en rassemblant 804.000 auditeurs chaque jour (+182.000 en 1 an). Cette dynamique draine toute l’audience de la matinée, jusqu’à la mi-journée.
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Votre matinale gagne 625.000 auditeurs en 1 an. Outre la conjoncture, avez-vous fait évoluer les lignes du rendez-vous ?
Jean-Philippe BAILLE
Bien sûr ! Notre anchorman, Marc Fauvelle, est l’un des meilleurs de la place de Paris. Autour de lui, nous avons constitué une équipe cohérente qui fonctionne bien. Elle est beaucoup plus moderne et jeune que certains de nos concurrents. L’apport de Salhia Brakhlia y est important. Le «8.30 franceinfo» enregistre sa meilleure audience depuis 18 ans pour une vague janvier-mars en rassemblant quotidiennement 882.000 auditeurs (+199.000 en un an). On essaie de donner du sens à l’actualité dans une matinale à la fois sérieuse et chaleureuse. Avec la pandémie, nous avons réussi à créer un lien avec nos auditeurs en multipliant les moments d’interactivité. En faisant de l’info-service, nous nous inscrivons pleinement dans nos missions. Pour preuve, nous sommes parvenus à rajeunir l’auditoire, avec plus de jeunes et de femmes qui nous écoutent.
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Qu’en est-il du rajeunissement de votre auditorat ?
Jean-Philippe BAILLE
Sur la cible des 13-34 ans, nous gagnons +84.000 auditeurs en 1 an. Sur les femmes, nous enregistrons +484.000 auditrices. Entre ce que nous produisons sur les réseaux sociaux, internet et toutes les antennes, on attire de nouveaux publics. 3 Français sur 4 sont en contact chaque mois avec franceinfo, tous supports confondus, la radio étant le moteur principal. On a pu souffrir l’année passée de la grève mais les auditeurs perdus sont revenus. Ils sont attachés à franceinfo.
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Sur les rendez-vous communs radio/TV, qu’observez-vous ?
Jean-Philippe BAILLE
Nous y avons installé depuis septembre «Les informés du matin» de 9h à 9h30, une séquence de décryptage avec des experts et des gens légitimes pour prolonger notre matinale sans tomber dans la polémique. C’était un enjeu et un risque qui portent ses fruits aussi bien en TV qu’en radio : 672.000 auditeurs chaque matin (+142.000 auditeurs en un an).
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Face à ces bons scores, comptez-vous faire des aménagements éditoriaux ?
Jean-Philippe BAILLE
Oui, forcément ! Nous sommes un média mobile. Nous devons bouger les lignes pour nous adapter à la situation du moment. Nous avons lancé un service santé, science et environnement pour répondre à ces questions. Avec l’arrivée de la présidentielle, nous voulons confirmer notre statut de radio référente contre la désinformation. Nous allons multiplier les séquences du «Vrai du Faux», faire encore plus de décryptages.
