France Télévisions est resté bénéficiaire en 2020, des reports de dépenses et des départs non remplacés ayant compensé l’impact de la crise sanitaire et la baisse des crédits de l’Etat, a annoncé jeudi le groupe public.
Dans un communiqué, l’entreprise dit avoir enregistré en 2020 un bénéfice d’exploitation de 1,6 million d’euros, hors éléments non récurrents liés notamment au lancement de la plateforme Salto. Un an plus tôt, son résultat d’exploitation était tout juste excédentaire (0,1 million d’euros). Le groupe affiche par ailleurs un bénéfice net de 18,5 millions, contre 26,4 millions d’euros un an plus tôt. Il souligne qu’il présente ainsi des comptes de nouveau à l’équilibre, comme tous les ans depuis 2016. Et ce, malgré la poursuite de la baisse des crédits publics (-60 millions d’euros l’an dernier) et l’impact de la crise sur les annonceurs, avec des recettes publicitaires en baisse de 16,5 millions d’euros par rapport à 2019.
La publicité est la 2e ressource financière du groupe, très loin derrière la redevance audiovisuelle. France Télévisions attribue cette performance, en pleine crise sanitaire, à une «gestion rigoureuse». Outre le report ou l’annulation de nombreux événements sportifs – et donc l’absence de coûts liés à ces couvertures -, et la mutualisation de certains programmes d’information, le groupe a réduit sa masse salariale en raison de départs non remplacés et d’un moindre recours aux personnels non-permanents.
France Télévisions est engagé dans un plan d’économies et de redéploiements depuis 2019. Au début de la crise sanitaire, le groupe dirigé par Delphine Ernotte avait dit anticiper une perte en 2020, mais il avait rapidement relevé ses prévisions.Pour 2021, il a adopté en décembre un budget qui prévoit de nouveau des comptes à l’équilibre, avec un résultat d’exploitation positif hors éléments non récurrents, grâce notamment à la poursuite de son plan de départs volontaires, et malgré une nouvelle baisse programmée des crédits publics.