Orange: syndicats et direction doivent commencer prochainement des négociations en vue de départs à la retraite non remplacés

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Syndicats et direction d’Orange doivent commencer prochainement des négociations en vue du renouvellement d’un accord portant sur des départs à la retraite non remplacés, alors qu’un plan d’économies de un milliard d’euros d’ici à 2023 a été annoncé, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Selon l’hebdomadaire «L’Obs» paru ce jeudi 11 mars, l’opérateur télécom se préparerait à «tailler une nouvelle fois dans les effectifs» et «7.500 postes» seraient menacés.
«Il y a simplement le renouvellement d’un accord – et tout ça va être soumis à la négociation collective -, d’un accord qu’on appelle intergénérationnel, qui permet d’aménager les fins de carrière, et clairement on ne remplacera pas tous les départs à la retraite dans les cinq ans qui viennent», s’est contenté d’indiquer le Président Directeur Général d’Orange, Stéphane Richard, vendredi matin sur Europe 1, sans avancer de chiffres.
Selon Sébastien Crozier de la CFE-CGC (premier syndicat), les chiffres publiés par l’hebdomadaire «sont exacts» mais «ne correspondent à aucun nouveau plan de départs stratégique».
Il s’agit de «départs à la retraite non remplacés» et de «mesures d’âge déjà en place». Elisa Mistral, de la CFDT, confirme qu’il s’agit bien de «renouveler un accord triennal, signé en 2018 et qui prendra fin en décembre 2021, pour lequel les négociations doivent débuter en mars».
«Il s’agira de trouver un équilibre entre des départs à la retraite non remplacés dans l’opérationnel – où 90% des salariés concernés par les mesures d’âge ont choisi un temps partiel sénior – et dans les fonctions siège, où cette mesure a moins été plébiscitée, et les embauches», dit-elle.
Mme Mistral rappelle l’intention, «annoncée à plusieurs reprises officiellement par la direction, de faire un plan d’économies d’un milliard d’euros d’ici 2023, dont 500 millions sur la masse salariale au sens large». «Les plans d’économie se suivent et se ressemblent», dit Christian Pigeon (SUD).
«Depuis l’ouverture du capital de l’entreprise, la déflation des effectifs a été continue, passant d’environ 170.000 salariés en 1997-1998 à 74.000 aujourd’hui» en France, ajoute-t-il. «
Il s’agit certes de départs à la retraite anticipés mais toujours avec le même objectif: diminuer les effectifs», estime-t-il.