C. ALVARESSE (France Télévisions) : «Nous sommes le premier diffuseur de documentaires en France»

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Cette année encore, France Télévisions soutient le documentaire en s’associant au FIPADOC. Quelle place prend le genre documentaire sur les antennes du service public et quelles sont les évolutions à venir ? Entretien avec Catherine ALVARESSE, Directrice des Documentaires de France Télévisions.

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Quel rôle joue France Télévisions lors du FIPADOC 2021 ?

CATHERINE ALVARESSE

France Télévisions est le premier diffuseur de documentaires en France. Il était essentiel de soutenir une manifestation comme le FIPADOC. Nous sommes, cette année encore, partenaires de l’événement. Même à distance, nous pouvons ainsi échanger avec de nombreux partenaires, producteurs, ou encore réalisateurs, et permettre à nos films d’être exposés par la sélection du festival. Cette année, France Télévisions lance un corner évènementiel sur sa plateforme france.tv intitulé «Des pépites documentaires» sélectionnées par le FIPADOC.

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Vous misez sur une flexibilité de vos cases. Qu’en est-il ?

CATHERINE ALVARESSE

Initialement programmée le samedi en deuxième partie de soirée, l’émission «Passage des arts» sera diffusée en deuxième partie de soirée, le vendredi, sur France 5. Nous retrouvons également notre case emblématique «Infrarouge» sur France 2, qui trouve sa place le mardi soir en deuxième partie de soirée. Cette dernière pourra parfois être proposée d’autres jours de la semaine, toujours en deuxième partie de soirée, après une fiction ou un autre documentaire événement. Cela permet de proposer aux publics des soirées continues fortes et cohérentes.

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Est-ce encore un risque de diffuser un documentaire en Prime sur France 2 ?

CATHERINE ALVARESSE

Cette année, le documentaire sur France Télévisions a su affirmer sa place dans le débat public, en démontrant qu’il était en prise avec les évolutions de la société dans toutes ses composantes. Diffuser un documentaire en Prime sur France 2 n’est pas un risque, mais un engagement. Pour preuve, la diffusion en 2020 des documentaires «Décolonisations, du sang et des larmes» (Cinétévé), et «Féminicides» (Bangumi). Ces films ont rencontré un large public et surtout ont su créer un véritable impact. Nous renforçons cette année cet engagement sur France 2.

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La case «L’Heure D» est-elle renouvelée en 2021 ?

CATHERINE ALVARESSE

Toujours en collaboration avec les 13 antennes régionales de France 3, «L’Heure D» propose cet été 18 films inédits qui là encore accompagnent l’émergence de nouveaux talents et d’écritures singulières. Je suis fière de voir que cette année au FIPADOC, deux documentaires de nos précédentes éditions ont été sélectionnés : «Le Formulaire» de Filip Flateau (Zadig Productions) et «Papa s’en va» de Pauline Horovitz (Squaw Productions).

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Avez-vous accusé des retards de livraison en raison de la pandémie ?

CATHERINE ALVARESSE

Dès le premier confinement, les retards se sont fait ressentir, en particulier sur nos séries découvertes inédites de l’été pour France 5. Ces documentaires sont tournés quasiment tous à l’étranger. Les retards continuent aujourd’hui à s’accumuler pour d’autres projets découvertes de France 5 mais aussi pour les Prime Time animaliers sur France 2.

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Quel est le bilan et vos ambitions pour Global Doc ?

CATHERINE ALVARESSE

Global Doc a pour objectif de pousser encore plus loin notre dynamique d’échanges et de création avec nos partenaires à l’international. Il est essentiel d’allier nos forces financières et créatives. L’objectif est d’associer les producteurs français à des projets étrangers d’envergure pour apporter un angle et un point de vue français. Pour exemple, nous avons une prochaine collaboration avec la NHK (chaîne japonaise), «Au temps des dinosaures», pour une diffusion en 2021 sur France 5 dans notre case «Science grand format». De plus, nous pouvons avec Global Doc, accueillir des projets étrangers qui correspondent à nos lignes éditoriales, comme notre collaboration avec la Rai pour «Alerte sur la baie de Naples» pour une diffusion courant 2021. Actuellement, 14 projets sont en cours avec les grands diffuseurs étrangers comme la BBC, la NHK, la ZDF, ou encore la RAI.

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Quels seront les prochains documentaires diffusés sur France.tv ?

CATHERINE ALVARESSE

France Télévisions proposait déjà des documentaires sur la plateforme Slash pour un public plus jeune. Aujourd’hui, tout le monde est sur les plateformes. C’est pourquoi nous développons désormais des séries documentaires destinées à la Plateforme France.tv qui vise un public plus large et plus âgé que Slash. Nous pouvons citer «Trolls» (5×20’), la première série documentaire numérique native qui sera mise en ligne sur la plateforme france.tv dès la fin du mois de janvier. Autre exemple avec «No Sex» (5×22’ – Produit par 10.7), qui reviendra sur le quotidien de nombreux assexuels. Enfin, la thématique de l’environnement avec «Carbonises» (10×15’ – Point du Jour), et «Au bord de la crise de vert» (5×25’ – Magneto presse). À noter aussi la création de nos premiers vodcasts avec «Pur, que dit la nature», une collection de 36 épisodes de 5 minutes de Fernand Deroussen.

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En raison de la suppression de France Ô et France 4, allez-vous réduire la part de documentaires sur vos antennes ?

CATHERINE ALVARESSE

En raison de la suppression de France Ô et de France 4, France Télévisions prévoit une baisse de diffusion des documentaires diffusés sur ses antennes à l’horizon 2024. Néanmoins, nous ne baissons pas nos engagements. Nous allons avoir des discussions avec les acteurs du secteur pour pallier cette baisse, et trouver des solutions.