J. GRIMAL (NRJ Music Awards) : « Nous avons limité le direct pour pour que le spectacle puisse avoir lieu »

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Cette année, à titre exceptionnel, TF1 et NRJ organisent samedi 5 décembre à 21h05 les «NRJ Music Awards – Paris Edition», depuis la Seine Musicale. Un changement lié à la situation sanitaire actuelle. Détails avec Jacques GRIMAL, Coordinateur général des NRJ Music Awards.

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Edition particulière pour les NMA à Paris. Cette décision a-t-elle été prise rapidement ?

Jacques GRIMAL

Non, au contraire. Ça s’est décidé tard, en septembre. Nous sommes très attachés à faire ce show à Cannes depuis sa création. Nous étions tentés de maintenir le cap le plus longtemps possible jusqu’au moment où on s’est rendu compte que ça allait être trop compliqué de déplacer – dans ce contexte – les équipes techniques, artistes et accompagnants. Cela faisait plus de 1.000 personnes à déplacer et à loger. La situation ne nous permettait pas de garantir le niveau de sécurité sanitaire que nous souhaitions sur le tournage. Il a fallu simplifier la donne et tourner à Paris à la Seine Musicale, une salle adaptée à ce type de manifestation (puisqu’elle accueille les Victoires de la Musique) mais aussi parce qu’elle est moderne. Il a fallu expliquer à nos partenaires cannois cette décision. Pour marquer notre soutien et notre fidélité à la mairie de Cannes, le Groupe TF1 et NRJ Group ont signé une nouvelle convention mardi dernier, pour les éditions 2021, 2022 et 2023.

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Pour la fabrication de l’émission, vous êtes donc repartis de zéro ?

Jacques GRIMAL

Absolument ! Cette année, les artistes internationaux ont enregistré des performances spécifiques dans leur univers. C’est le cas des Black Eyed Peas, Sia et Dua Lipa. Nous leur avons donné un briefe pour qu’ils se rapprochent d’une performance télévisuelle, sachant qu’on ne maîtrise pas leur partie artistique. En revanche, nous voulions préserver le modèle : une cérémonie de remises de prix, entrecoupée de performances dont 90% aura lieu sur une unité de lieu contrairement à d’autres cérémonies dont les séquences sont totalement enregistrées à distance. On a monté un plateau, une scénographie pour revenir à de la musique jouée sur scène, et créer une interaction avec le présentateur Nikos Aliagas. Les réglementations actuelles nous interdisent d’avoir du public. On est très rigoureux sur la partie sanitaire.

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Est-ce un gros surcoût financier ?

Jacques GRIMAL

Difficile à chiffrer, mais ça entraîne en effet un surcoût lié à du personnel spécifique (sécurité, nettoyage intensif, …). Les circonstances nous amènent à être prudents sur toutes les interactions. Il y a une charte Covid de 32 pages éditée par TF1 pour chacune de ses productions.

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Le programme ne sera donc pas en direct ?

Jacques GRIMAL

C’était la condition pour que le spectacle puisse avoir lieu. On a décidé d’enregistrer des performances en milieu de semaine, de façon à limiter le nombre de personnes à un instant T. Nous répartissons l’enregistrement des séquences sur plusieurs jours. En revanche, nous allons réunir les remettants et les lauréats concernés pour les remises de prix samedi en léger différé, de façon à éviter les fuites. Ce sont des conditions particulières qui s’appliquent à toutes les cérémonies qui ont eu lieu depuis l’apparition du Covid.

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Un mot sur le budget des NMA ? Plus qu’un Prime habituel ? 

Jacques GRIMAL

Oui, cela fait partie d’un des plus gros Prime de l’année pour TF1 avec «Miss France» et «Les Enfoirés». On n’est pas loin du double d’un budget classique pour une première partie de soirée. Ça, c’est la partie visible. A cela s’ajoutent des coûts de production importants chez NRJ, et l’implication des labels qui assurent la mise en scène des artistes. Le coût global de l’opération est de plusieurs millions d’euros.