Les radios françaises vont lancer au printemps 2021 une plateforme commune

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Pour reprendre le contrôle de leurs contenus en ligne, les principaux groupes de radios publics et privés français vont lancer au printemps 2021 une plateforme commune, ont-ils annoncé lundi dans un communiqué. Ces sociétés, Lagardère News (propriétaire d’Europe 1, RFM et Virgin), le groupement Les Indés Radios, le groupe M6 (maison mère de RTL, RTL 2 et Fun radio), NextRadioTV (RMC), le groupe NRJ, et Radio France,  «viennent de conclure un partenariat technologique avec la Société Radioplayer afin de lancer des applications spécifiques au marché français sous la marque Radioplayer France», ont ils précisé dans leur communiqué. Radioplayer rassemble déjà les principaux acteurs de la radio dans 13 pays d’Europe. «Facile d’utilisation et présent sur toutes les interfaces connectées, Radioplayer France sera accessible au grand public au printemps 2021», ajoutent-ils. La plateforme sera utilisable via une application mobile «donnant accès à toute la richesse des antennes des groupes de radio de manière simple et intuitive», et sera également conçue pour fonctionner avec les systèmes embarqués des voitures connectées, et les enceintes connectées. Pour les radios françaises, il s’agit ni plus ni moins que de reprendre la main sur un terrain dominé par les géants du Net et des intermédiaires comme ces agrégateurs qui retransmettent les flux de centaines voire de milliers de radios, le plus souvent sans leur autorisation. Les groupes ont choisi de s’appuyer sur Radioplayer pour bâtir leur plateforme pour deux grandes raisons, a expliqué Jean-Eric Valli, qui préside la société commune constituée pour ce projet: «on ne démarre pas de zéro technologiquement, et on s’appuie sur une marque européenne» et un acteur «qui est de taille à discuter avec les constructeurs automobiles, notamment». «Ce sera une sorte de poste de radio numérique dans lequel lequel les auditeurs trouveront toutes les radios françaises», et dans un cadre qui reflétera «les codes de l’univers radiophonique», contrairement aux agrégateurs qui sont «des ouils complètement impersonnels», fait valoir M.Valli, qui confirme qu’il s’agira d’une offre gratuite. Le projet rassemble déjà «88% de l’audience des radios françaises avec 194 radios présentes», et va encore s’élargir d’ici le lancement, assure-t-il. Pour lui, ce projet est vital pour les acteurs de la radio. «Dans le numérique, on doit éviter d’avoir des intermédiaires qui cherchent à monétiser» l’accès aux programmes, notamment sur les enceintes ou véhicules connectés, fait-il valoir.