MEDIA +
Ce mardi 6 octobre en Prime Time, France 5 lance «Ils font bouger les lignes» (6X90’), une nouvelle collection documentaire incarnée par Olivier Delacroix. Quelle est son origine ?
Katia MAKSYM
Avec Olivier Delacroix, nous avions coréalisé ces dernières années trois documentaires autour de parcours de combattantes. Destinés à la case «Le monde en face» sur France 5, ces films ont bien fonctionné. Il y a donc eu toute une réflexion autour d’un programme sociétal qui s’intéresserait de près à l’actualité, sur la base de combats et de témoignages forts. C’est ainsi qu’est né «Ils font bouger les lignes» coproduit par france.tv studio et Tesséo Prod. Cette fois-ci, Olivier Delacroix part interroger des femmes et des hommes qui, avec force et détermination, éveillent les consciences et bousculent l’ordre établi. Nous suivons ces éclaireurs dans une forme de militantisme.
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Quelle a été votre démarche pour produire cette collection de 6X90’ ?
Katia MAKSYM
Nous avons constitué une petite équipe de journalistes. Chaque enquête de 90’ nous a demandé deux mois de travail. Mais avant cela, il y a eu toute une phase de défrichage d’information. Cette étape a soulevé des questions à travers les histoires personnelles de nos témoins. Il a donc fallu être le plus pertinent possible dans le traitement. Notre objectif est de faire évoluer les mentalités. Pour le premier numéro, nous abordons les nouvelles parentalités. On s’intéressera notamment et par la suite, aux violences conjugales, à la transidentité ou encore au cyber-harcèlement.
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Comment l’incarnation au sein des séries documentaires a-t-elle évolué au fil du temps ?
Katia MAKSYM
L’incarnation n’a de sens que lorsqu’elle raconte quelque chose. Elle doit servir le documentaire. En tant que productrice et téléspectatrice, un incarnant doit apporter une véritable plus-value. Avec le temps, je trouve que l’on est moins dans la «posture» du journaliste qui va à la rencontre de témoins. Cette frontière s’est atténuée. Les rapports sont plus simples, plus directs et plus faciles aussi. Cela libère une certaine parole. Concernant Olivier Delacroix, il a une empathie, une bienveillance et une façon de libérer la parole qui est assez rare. Son talent est aussi la clé de nos documentaires. Les gens acceptent de se confier parce que c’est lui. Il sait mettre les gens à l’aise.
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Vous vous dites «engagée» comme productrice. Comment cela se traduit-il dans vos productions ?
Katia MAKSYM
Depuis toujours, les sujets de société m’intéressent. Nous essayons de faire comprendre au grand public des choses qui paraissent incompréhensibles sur le papier. J’aime l’humain par-dessus tout. Nous avons envie de donner la parole à ceux que l’on n’entend pas, aux invisibles. C’est une forme d’engagement. En télévision, ce sont toujours les mêmes que l’on entend. Durant nos tournages, nous avons reçu des leçons de vie délivrées par des témoins dont on se souvient encore. Je considère qu’il n’y a pas de sujets tabous. Ça a toujours été notre marque de fabrique. Il faut rendre la parole plus libre.
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Avez-vous d’autres projets TV ?
Katia MAKSYM
Oui, j’ai deux périmètres. Le premier concerne les productions avec Olivier Delacroix. Nous travaillons d’ailleurs sur une saison 2 d’«Ils font bouger les lignes» pour France 5, ainsi qu’ à une déclinaison de la marque «Dans les yeux d’Olivier». Le deuxième périmètre porte sur des sujets de société liés aux femmes.
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Que développez-vous dans ce sens ?
Katia MAKSYM
Je réfléchis actuellement à un documentaire sur la maternité et le désir (ou non) d’être mère. Je développe également un magazine autour de l’écologie, de l’habitat et de l’environnement. C’est un projet sur lequel je travaillais déjà avant le confinement, et qui a encore plus de sens aujourd’hui quand on connaît les aspirations des Français.
LES DIRIGEANTS
A. LESAUNIER
P.-D.G.
L. SCHWOB
DGA
COORDONNEES
26 rue d’Oradour sur Glane
75015 Paris
DATE DE CREATION
2018
PRODUCTIONS
«Ils font bouger les lignes» (France 5), «Dans les yeux d’Olivier» (France 2)… ;…