D. HUET (Fremantle) : «Nous avons dynamisé la mécanique de l’Amour est dans le Pré»

1070

«L’Amour est dans le pré», le programme phare de M6 est de retour ce lundi 14 septembre à 21h05, pour une 15ème saison. Comment se prépare une telle production ? Tour d’horizon avec Déborah HUET, Directrice des programmes de Fremantle.

média+ : «L’Amour est dans le pré» revient dans une formule revue et corrigée. Qu’est-ce qui vous a poussé à revoir votre copie ?

Déborah HUET : D’abord pour surprendre le public, et ensuite pour casser nos habitudes de travail. Tous ces changements éditoriaux étaient dans les tuyaux depuis quelque temps, bien avant la Covid. Pendant nos brainstormings, nous ne voulions plus faire l’épisode classique avec l’ouverture du courrier. Nous trouvions ça bien plus intéressant d’aller remettre le courrier aux agriculteurs, chacun chez eux dans leur ferme. Après ce qui s’est passé d’un point de vue sanitaire, bien nous en a pris. Cette saison, Karine Le Marchand assiste au speed dating, une idée déjà envisagée la saison précédente. L’animatrice est hyper proche des agriculteurs et elle investit dans l’émission. En la faisant venir pendant les rendez-vous, nous la rendons plus présente, et nous montrons «presque» ce qu’elle fait dans l’ombre.Pour celle que nous appelons notre «Dr Love», c’est la première fois qu’elle rencontre d’emblée les prétendant(e)s et commente ensuite les rendez-vous. En termes d’écriture et de rythme, ça change tout. On attaque direct dans le vif du sujet avec les rencontres. Ça dynamise la mécanique qui parfois ronronnait un peu. 

Vous misez sur un montage «feuilletonnant». Fini donc les épisodes qui tournent autour de 3 agriculteurs chaque semaine ?

Nous avions déjà engagé ce changement l’année dernière. Nous avons juste accentué cet aspect au montage. L’émission se fabrique au fur et à mesure, en fonction de ce qui se passe. Dès lors, nous nous adaptons aux histoires d’amour et les épisodes ne se ressemblent pas forcément.

La Covid a plané sur les tournages. Quelles mesures avez-vous prises ?

Sur la partie speed-dating, les distanciations ont été mises en place et les équipes complètement masquées. Quand les agriculteurs ont fait leur choix, nous avons testé les prétendants qui partaient à la ferme, mais aussi les agriculteurs et les équipes. Cette opération a été renouvelée lors des week-ends en famille et avant les séjours en amoureux. Tout s’est très bien passé.

A-t-il été question d’annuler la saison ?

Non, il n’en a jamais été question. Le confinement est arrivé juste après la diffusion des portraits sur M6. On s’est dit qu’avec La Poste, ça allait être très compliqué pour le courrier. Mais finalement, avec ce que nous avons mis en place – sur le digital également – tout s’est bien passé. Dès que nous avons pu tourner, tout a été réorganisé. Chez Fremantle, «L’Amour est dans le pré» a été l’un des premiers tournages à redémarrer avec «Questions pour un champion» (France 3). Ça s’est passé dans la joie et la bonne humeur. D’ailleurs, «L’Amour est dans le pré» est une machine qui ne s’arrête jamais.  Nous sommes déjà en train de préparer les tournages des portraits de la saison 16. Nous avons actuellement les ¾ du casting. Et je tiens d’ailleurs à saluer le travail de la production, composée entre autres d’une équipe de femmes dévouées aux agriculteurs (anciens comme nouveaux) qui les accompagnent au fil du temps.

Après une suspension du tournage, pour cause de cas de Covid, «La France à un Incroyable Talent» a redémarré ses enregistrements samedi dernier. Cette fois-ci, c’est la bonne ?

Nous l’espérons vraiment ! Certains talents ont été obligés de faire une quatorzaine pour participer au programme. L’émission à une telle reconnaissance que les artistes voulaient vraiment se produire sur cette scène, étant donné aussi qu’il n’y a plus beaucoup d’émissions de spectacle vivant. Le casting est vraiment bien. Cette saison marque aussi l’arrivée de Karine Le Marchand. Et je peux vous révéler que l’alchimie avec le jury s’est bien passée.