Climat: la négociation de Copenhague côté caméra

    260

    Comment met-on en musique 192 pays et presqu’autant de craintes individuelles pour forger une riposte commune au changement climatique? Canal+ plonge au coeur des débats de Copenhague. Pour «la Dernière négociation», qui s’ouvre lundi dans la capitale danoise, l’équipe de tournage suit son poisson-pilote, la négociatrice française Laurence Tubiana, associée à la diplomatie du climat depuis la conclusion du Protocole de Kyoto en 1997. C’est elle d’ailleurs qui a initié ce projet, repris par la chaîne cryptée qui le diffusera le 11 janvier, afin d’expliquer que «ce processus est une manière de faire avancer le monde». «L’idée est de faire réfléchir. Je voulais montrer que beaucoup de gens se battent avec intelligence, qu’il est normal que ce soit difficile, mais que le monde s’est mis en mouvement», explique-t-elle. Et qu’à la fin du film, «chacun se dise «ça valait la peine»». Pour cette économiste, conseillère de Lionel Jospin à Matignon et fondatrice de l’IDDRI, l’Institut du développement durable et des relations internationales, dont elle a mis les ressources à disposition des réalisateurs, la presse tend souvent à résumer l’environnement et particulièrement le changement climatique à «une apocalypse». Mais «générer la peur n’incite pas à l’action», juge-t-elle. C’est d’ailleurs cet argument qui a séduit Christine Cauquelin, directrice des documentaires de Canal+: «Nous avons choisi de suivre Laurence Tubiana car elle ne tient pas un discours anxiogène, elle porte en elle une vision».