La crise que traverse la presse écrite, qui est «structurelle et non cyclique», va obliger le gouvernement américain à aider ce secteur et défendre ainsi «la démocratie», a estimé mercredi un influent élu du Congrès. «Le modèle économique des journaux, qu’on pensait ne jamais voir disparaître, est confronté à une menace structurelle», a déclaré le représentant démocrate de Californie (Ouest) Henry Waxman au cours d’une rencontre sur le journalisme sur internet organisée par une commission parlementaire. «La diminution des revenus» de la presse écrite «a entraîné un cercle vicieux avec le licenciement de centaines de journalistes», a dit M. Waxman en précisant qu’il estimait que «la crise qui touche le secteur de la presse est structurelle et pas cyclique». «Comme cela touche les médias, cela touche aussi la démocratie. Une presse libre et vigoureuse et une démocratie vigoureuse sont inextricablement liées», a-t-il poursuivi. M. Waxman a évoqué plusieurs remèdes possibles comme une remise à plat des impôts auxquels les groupes de presse sont assujettis, la possibilité de recourir au statut d’organisme à but non lucratif, le changement de la loi anti-monopole ou la possibilité d’être propriétaire d’un journal et d’une télévision dans une même ville. Tout en reconnaissant que le fait de parler d’un éventuel soutien gouvernemental faisait grincer des dents, M. Waxman a souligné que le Congrès n’est pas là pour «nier l’évolution de la presse» et que le gouvernement devrait «s’engager d’une façon ou d’une autre».
