Ce vendredi 19 juin à 21h05 en direct de l’Accor Arena à Paris, France 2 propose sa «Fête de la musique», 3 heures de show en public, dans des conditions de tournage atypiques. Explications avec Philippe VILAMITJANA, Producteur des événements chez France.tv Studio.
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Monter une «Fête de la musique» dans les conditions sanitaires actuelles, est-ce un défi qui se révèle être plus compliqué que prévu ?
Philippe VILAMITJANA
C’est un défi. Les obstacles à franchir sont beaucoup plus nombreux. Les ingrédients ne sont pas les mêmes qu’en extérieur. Il s’agit de la 5ème année que France.tv Studio produit cet événement pour France 2. Cette fois-ci, nous sommes en coproduction avec Morgane Production – qui a un savoir-faire dans la production de spectacles, de festivals comme les Francofolies et de programmes TV – pour aboutir à une proposition différente. Suite aux annonces officielles relatives aux événements réunissant du public et aux autorisations obtenues, nous sommes heureux d’accueillir des spectateurs. Pour cela, nous avons choisi de limiter le nombre de billets bien en deçà des 5.000 personnes autorisées, dans une salle pouvant en accueillir près de 20.000. Toutes les mesures ont été prises pour permettre à cette émission de se dérouler dans des conditions sanitaires strictes (port du masque obligatoire, mise à disposition de gels hydro-alcoolique sur le parcours spectateurs, un siège vide tous les deux sièges pour respecter la distanciation dans la salle). Pour compléter ce dispositif, nous projetons – comme prévu au départ – un public virtuel sur 360 m² de tulles et d’écrans.
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Quel est votre parti pris artistique ?
Philippe VILAMITJANA
Un maximum de musique et peu de «bla bla». Nous offrons la soirée aux artistes. Il nous a semblé important de conserver le même binôme (Garou et Laury Thilleman). Nous allons ampexer quelques chanteurs pour respecter les normes sanitaires. Sur la programmation, on se partage entre des artistes confirmés (Patrick Bruel, Vianney, Kendji Girac, Pascal Obispo, Thomas Dutronc, Amir,…) et les nouvelles pousses comme Ninho, Lous and the Yakuza. On s’efforce de mettre en avant de nouvelles têtes. Claudio Capéo ou Angèle avaient fait leur première grande scène à la «Fête de musique», il y a quelques années.
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Avez-vous envisagé de faire une année blanche ?
Philippe VILAMITJANA
Les circonstances auraient pu nous amener à le faire. Mais il y a une volonté délibérée de France Télévisions d’être présent de façon encore plus forte. Cet événement est porteur d’un message envers la communauté des artistes. C’est un hommage aux festivals, au spectacle vivant et aux salles. L’émission sera aussi diffusée en direct sur TV5 Monde, RTBF (Belgique), RTS La Première (Suisse) et sur Radio-Canada, en partenariat avec France Bleu.
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Pourquoi avoir privilégié l’Accor Arena à un espace en plein air ?
Philippe VILAMITJANA
C’est un geste vis-à-vis des salles de spectacles. Et autant choisir une salle qui fête ses 35 ans. Nous avons créé un décor en phase avec les proportions de l’Accor Arena : 2 grandes scènes, dos à dos, en forme de coeurs rouges, entourées de tulles et d’écrans.
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Quelle visibilité avez-vous sur les autres événements produits par France.tv Studio?
Philippe VILAMITJANA
Pendant que l’on monte la «Fête de la Musique», nous préparons, avec les mêmes contraintes, le prochain «Téléthon». C’est vraiment un an de travail. Cette année, nous allons privilégier un grand plateau, plutôt que de se s’aventurer, comme nous l’avons fait dans le passé, dans de grands extérieurs.