La mort «heureuse» du président Félix Faure dans les bras de sa maîtresse à la fin du 19ème siècle prête encore à sourire. «La maîtresse du président», diffusé sur France 3, va au-delà de l’anecdote, en s’arrêtant sur l’histoire d’amour entre le président Faure et Marguerite Steinheil. Il commence le 16 février 1899, jour fatidique où Félix Faure (Didier Bezace) fait son malaise fatal, dans les bras de l’entreprenante Marguerite Steinheil (Cristiana Réali). Puis on remonte trois ans plus tôt, au début de l’idylle entre les deux personnages. A l’époque, Marguerite s’ennuie sous la coupe d’un mari qu’elle n’aime pas, peintre raté porté sur l’alcool. Félix, lui, se dit «emmerdé depuis 32 ans» par son épouse Berthe (Christine Gagnieux), rendue austère par les innombrables incartades de son président de mari. Marguerite et Félix deviennent très vite amants, au vu et au su de tous. Le film dévoile leur passion, leur complicité, leurs crises, ainsi que l’influence de Marguerite sur quelques décisions politiques de Félix Faure, qui fut un président peu charismatique. Elle l’aurait ainsi incité à réviser le procès «Dreyfus». Il lui confie en outre ses carnets «secrets», relatant notamment des informations compromettantes sur l’escroquerie du Canal de Panama. Carnets qui valurent bien des désagréments à Marguerite.Humiliations, accusations pour meurtres, dont celui de Félix Faure, seront longtemps le quotidien de Marguerite, après la mort de son amant.