France Télévisions : comptes à l’équilibre pour la 5ème année consécutive

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Le groupe France Télévisions, bénéficiaire l’an dernier, a annoncé jeudi un plan de soutien à une filière audiovisuelle fortement mise à mal par le coronavirus, pour aider notamment les producteurs indépendants à traverser cette phase difficile. Selon un communiqué du groupe public, le conseil d’administration a validé jeudi les comptes de l’exercice 2019, qui font ressortir un résultat d’exploitation de nouveau à l’équilibre (0,1 million d’euros contre 0,4 million en 2018) pour la 5ème année consécutive. France Télévisions présente en outre un bénéfice net de 26,4 millions d’euros (contre une perte de 89,3 millions un an plus tôt, qui était liée principalement à des éléments exceptionnels), porté par 19 millions d’euros de plus-values liées à des cessions immobilières. Hors éléments non récurrents, le groupe (dont les revenus proviennent essentiellement de la redevance, et de recettes publicitaires) affiche un bénéfice net pour la 5e année consécutive. Des résultats qui reflètent, estime l’entreprise publique, une «gestion rigoureuse» et une «maîtrise des charges», et ce dans un contexte de diminution des crédits publics. Ces derniers ont baissé de 26 millions d’euros l’an dernier dans le cadre du plan d’économies imposé par le gouvernement à l’audiovisuel public. Le groupe rappelle en outre que ses effectifs ont baissé d’environ 10% depuis 2012, un mouvement qui s’est poursuivi encore l’an dernier. Par ailleurs, compte tenu de la crise sanitaire exceptionnelle liée au coronavirus, France Télévisions, qui joue un rôle central en France dans la production audiovisuelle (il a investi 420,9 million d’euros dans la création d’oeuvres l’an dernier, conformément à ses engagements), annonce qu’il va déployer un plan de soutien à la filière, pour aider en particulier les producteurs indépendants.

Ce plan d’aide reposera sur quatre grands principes : le maintien des relations contractuelles et éditoriales entre les équipes du groupe et celles de la filière (bien que la plupart des tournages, notamment des fictions, soient interrompus par le confinement); un «soutien à la trésorerie» des maisons de production indépendantes, via la réduction des délais de paiements à 30 jours jusqu’en juin; une «prise en charge partielle» des surcoûts générés par les mesures sanitaires et la baisse d’activité; et enfin la possibilité «de négocier de nouveaux échéanciers» ou d’éventuels avenants, afin d’apporter «une visibilité» aux producteurs.