La BBC engrange succès et critiques

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    La BBC a tiré parti de la révolution numérique en s’appuyant sur la manne annuelle de 3,7 milliards d’euros que constitue la redevance. Mais, avec la crise économique et celle des médias est venu le temps des appels à l’abolition de ses privilèges. Semaine après semaine, la presse britannique a rapporté les attaques contre «l’expansionnisme», la «concurrence déloyale» voire «l’abus de position dominante» du premier groupe audiovisuel au monde.
    James Murdoch, vice-président du conglomérat News. Corp de son père Rupert, a ouvert les hostilités, fin août. Ce qu’il faut c’est «une BBC beaucoup, beaucoup plus réduite». Sa taille et ses ambitions donnent «la chair de poule». «La progression du journlisme financé par l’Etat» représente «une menace pour le pluralisme», a-t-il lancé depuis Edimbourg.
    «La BBC a atteint les limites du raisonnable en matière d’expansion», suggérait peu après le ministre travailliste de la Culture Ben Bradshaw, en envisageant une redistribution partielle de la redevance au profit de télévisions locales, et une réforme du BBC-Trust, l’organisme de contrôle jugé trop conciliant moins de trois ans après sa création.