Ce lundi soir, TF1 propose une nouvel épisode de sa série «Les Bracelets Rouges» saison 3, dont le lancement a été suivi par 4,2 millions de fidèles et 19,7% de pda en moyenne la semaine dernière. Rencontre avec Véronique MARCHAT, Productrice (VEMA Production).
Quel regard portez-vous sur les 3 saisons de la série «Les Bracelets Rouges» (TF1) ?
Ça a été une belle surprise. Le public est rendez-vous. Pour autant, nous savions pertinemment que c’était un pari risqué avec la chaîne. Raconter des choses terribles en faisant en sorte que ce ne soit pas sordide, c’est un vrai enjeu. La série est tirée d’un récit autobiographique, celui de l’auteur Albert Espinosa, le créateur espagnol de la série «Polseres Vermelles». En Espagne, le format a été très suivi. Et quand nous nous sommes emparés du programme en France, les personnages étaient déjà en place. Nous avons réussi à ne pas tomber dans le pathos. C’est un élément qui a fait l’objet de nombreuses discussions avec le réalisateur et scénariste Nicolas Cuche pendant la préparation. On a su que la série serait formidable à partir du moment où nous avons constitué notre casting de jeunes acteurs.
Plus qu’un casting, une alchimie ?
Oui, c’est ça ! C’est devenu une famille que j’ai vu grandir. D’ailleurs les acteurs se voient dans la vie et ils sont restés très proches.
Vous évoquiez un «pari risqué» avec TF1, pourquoi ?
Parce que rien n’était gagné ! Je savais juste à quel point j’avais été touchée par le parcours des personnages en voyant la série. «Les Bracelets Rouges» sur TF1 sont regardés par les jeunes téléspectateurs qui, en règle général, désertent la TV. Ensuite, les jeunes ont amené leurs mamans à suivre le programme. Cet intérêt s’explique par le fait l’on parle d’eux dans des situations extrêmes. (Le premier épisode de la 3ème saison a été suivi lundi 9 mars par 43% des 15-24 ans et 29% des FRDA-50, ndlr).
Quels ont été vos enjeux de production ?
Livrer les 8 épisodes de 52’, un an après la diffusion de la saison précédente. Tout l’enjeu est de créer des rendez-vous.
Souhaitez-vous pérenniser la marque «Les Bracelets Rouges» ?
A l’issue de la saison 3, un cycle se termine. Mais ce n’est pas pour autant fini pour «Les Bracelets Rouges». On pourrait très bien repartir avec d’autres acteurs. Je travaille avec une équipe de scénaristes pour voir ce que nous pouvons faire, sans se répéter.
Un mot sur vos autres projets ?
J’initie uniquement les projets qui me touche. Après avoir produit des fictions comme «Quand je serai grande, je te tuerai» (2017), «Prof T» (2016) ou encore «La Main du mal» (2016), nous travaillons sur une série qui va parler d’éducation. Nous développons aussi un sujet sur l’émancipation des femmes dans les années 1940.