G. MARQUE-BOUARET (FIGRA) : «Nous donnons à voir le monde pour mieux se comprendre»

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Le FIGRA, Festival International du Grand Reportage d’Actualité et du documentaire de société est de retour du 11 au 14 mars 2020 au Touquet-Paris-Plage. L’occasion de nous entretenir avec son Délégué Général, Georges MARQUE-BOUARET.

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Au fil des années, quels changements apportez-vous au FIGRA ?

Georges MARQUE-BOUARET

Les ajustements portent cette saison sur le nombre de films sélectionnés, c’est-à-dire 75 dans la programmation générale. Autant de regards qui interrogent le monde, qui bousculent et alertent nos consciences. Notre ambition est de réunir pendant 4 jours tous les grands reportages et documentaires de société diffusés par des chaînes essentiellement françaises et européennes, dans un contexte de projections sur grand écran. Les films sont évidemment accessibles au grand public. Quant aux professionnels, ils bénéficient d’un espace pour expliquer leur démarche. Plus que jamais le FIGRA défend sa devise «Voir et comprendre le monde pour mieux se comprendre» sur «Les Écrans de la Réalité». Le débat de la Scam est organisé samedi 14 mars à 11h15 sur le thème «Les journalistes sont-ils détestables ?». Nous mettons en place une exposition photos, «Planète Océan», signée par Yann Arthus-Bertrand et Brian Skerry. Depuis le ciel et les profondeurs marines, leurs points de vue se répondent tout au long de 70 photographies et offrent un double regard inédit sur notre océan. 

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Depuis 27 ans, le spectateur est au cœur de votre démarche…

Georges MARQUE-BOUARET

C’est exact ! Dès le départ, nous avons envisagé le FIGRA comme un festival ouvert au public et aux professionnels. Les témoins du monde dans les grands reportages et les documentaires sont rarement mis au contact du public. Le cinéma le fait très bien depuis très longtemps. Voilà pourquoi, après chaque projection, nous organisons une rencontre que nous appelons «Paroles de reporters» pour faire en sorte que le public puisse poser ses questions. C’est un moment privilégié.

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Quelle est la tendance de fond qui émerge dans la compétition internationale?

Georges MARQUE-BOUARET

Cette année, nous avons reçu 310 films. Sur cette base, nous proposons un panorama des meilleurs reportages et documentaires. Les thématiques sont larges et récurrentes : environnement, politique, guerre, conflit, femme et enfants. Mais c’est surtout la manière de les traiter qui est intéressante.

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Observez-vous une évolution de l’écriture des grands reportages d’actualité?

Georges MARQUE-BOUARET

Oui, une attention particulière est portée à l’écriture. Face au coût de fabrication des grands reportages, beaucoup de préparation est nécessaire. Et si un film est bien écrit, vous le retrouverez à l’image.

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Combien de spectateurs attendez-vous au FIGRA ?

Georges MARQUE-BOUARET

Nous espérons que notre absence du Touquet durant deux ans – le temps de réaliser les travaux de rénovation et de construire la nouvelle salle du Palais des Congrès – n’aura pas d’incidence sur le public. Mais nous avons déjà une très forte participation lycéenne (1.400 élèves). Nous avons mis en place une éducation aux médias et à l’image d’information. En effet, les grands reportages et les documentaires de société sélectionnés peuvent être abordés comme un soutien pédagogique au service de l’enseignement des disciplines.

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De quel budget disposez-vous pour monter ce festival ?

Georges MARQUE-BOUARET

On avoisine les 400.000 € de budget. D’ailleurs, c’est la première année que le CNC est un partenaire officiel du festival.