Aux commandes de «Tonight Bruce Info» (22h-minuit), du lundi au jeudi sur BFMTV, Bruce Toussaint s’entoure de chroniqueurs pour une grande session d’information en continu. Entretien avec le journaliste.
L’information, ça a toujours été une passion ?
Oui, c’est vrai. On peut même dire que c’est une vocation. L’information m’a toujours habitée dès le plus jeune âge. A partir de 12-13 ans, j’ai commencé à m’intéresser à l’information. Très vite, c’est devenu une évidence. Je ne saurais expliquer pourquoi. Mes grandes idoles étaient Eugène Saccomano, Thierry Roland et Jacques Vendroux, de grands commentateurs sportifs que je suivais très assidûment. Il y a eu aussi les présentateurs de journaux télévisés comme Patrick Poivre d’Arvor, Bernard Rapp et Guillaume Durand. Ce sont des gens m’ont fait rêver et qui ont été des modèles. A cet égard, devenir journaliste, c’est un rêve de gosse devenu réalité. Je n’étais absolument pas conscient de la difficulté du métier et de la tâche. Mais c’était une passion qui m’habitait plus que tout. J’ai essayé de mettre tous les atouts de mon côté, le plus tôt possible. J’ai toujours eu la chance de travailler et de faire des quotidiennes depuis 20 ans.
Comment évolue le traitement de l’actualité sur les chaînes info ?
Le travail d’une chaîne info est de raconter, en direct, l’actualité telle qu’elle se déroule. C’est une mise à jour de tous les instants. Notre défi est d’apporter du recul et de la réflexion dans l’instantanéité. Cela paraît évidemment paradoxal, mais on essaie de rester irréprochable en apportant des éléments de compréhension sur des sujets souvent complexes. Chaque soir sur BFMTV, je mène une équipe composée de 2 éditorialistes et 2 chroniqueurs. Ensemble, on commente l‘actualité de 22 heures à minuit. Nous revenons sur ce qui s’est passé dans la journée et nous prenons le temps de développer les sujets. Ce rendez-vous permet d’informer ceux et celles qui n’ont pas le temps de voir les JT, et il nous permet d’aller plus loin dans le décryptage.
Quelle est votre approche de l’interview ?
L’écoute et l’empathie sont deux éléments essentiels à cet exercice. Interviewer quelqu’un à la télévision ou à la radio, c’est l’accueillir. Quel que soit l’invité, vous lui devez cette empathie. Vous recevez aussi un invité pour écouter ce qu’il a à dire. Au fil de l’échange, j’apporte de la contradiction et je mets l’invité face à certains de ses paradoxes.
Quelle est l’actualité récente qui vous a le plus marqué ?
Le mouvement des gilets jaunes. On ne l’a pas vu venir. C’était à la fois insaisissable et incompréhensible par les médias et les politiques dans un premier temps. C’était aussi déstabilisant et passionnant. Même si on a été très critiqué, nous avons fait notre travail le plus honnêtement possible.
Êtes-vous un consommateur de télévision ? Oui, je regarde beaucoup la télé ! A la fois pour le plaisir mais aussi pour voir comment le métier évolue. Je ne rate pas «The Voice» ni «Danse avec les stars». Je regarde aussi les documentaires et les séries. J’ai deux ados à la maison et il m’est arrivé de tomber sur «Les Anges» ou «Les Marseillais». C’est intéressant de voir à quoi ça ressemble, même si, pour être honnête, ça m’a scotché.