G. CHENU/I. PISANI (LCP) : « Nous avons augmenté le budget dédié aux documentaires »

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Chaîne parlementaire, politique et citoyenne, LCP varie les écritures pour décrypter au quotidien l’actualité parlementaire et politique. Focus sur la politique documentaire de la chaîne avec Guilaine CHENU, Directrice des contenus de LCP et Isabella PISANI, Responsable de l’Unité documentaire.

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Comment se positionne la politique documentaire de LCP ? 

Guilaine CHENU 

En quelques années, grâce au travail d’Isabella Pisani, LCP est devenue une véritable chaîne du documentaire, en plus d’être une chaîne politique. L’ensemble de ces programmes sont diffusés dans la case «DEBATDOC», du lundi au jeudi à 20h30 et à 00h30 avec la diffusion d’un documentaire suivi d’un débat présenté par Jean-Pierre Gratien. Cette année, nous avons diffusé 120 documentaires dont 20 inédits coproduits.

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Cette proportion augmente-t-elle de saison en saison ?

Isabella PISANI 

Absolument ! La sélection de nos films au dernier FIPADOC montre le fruit de cette politique documentaire que l’on mène de façon plus intensive depuis 1 an et demi avec notamment 5 films sélectionnés dont 2 inédits LCP. Je peux vous citer, entre autres, «Abbas by Abbas» réalisé par Kamy Pakdel qui sera diffusé en exclusivité sur LCP le 18 février prochain. Ou encore «Rwanda, un génocide en héritage» réalisé par André Versaille, programmé la saison dernière. Et au-delà des inédits, nous sommes très fiers de pouvoir réexposer en Prime Time des documentaires qui sont passés sur de grandes chaînes et leur redonner ainsi une visibilité.

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Quel budget accordez-vous au genre documentaire ?

Guilaine CHENU 

Depuis notre arrivée, nous avons augmenté son budget. Notre apport sur les coproductions a augmenté aussi puisque nous investissons entre 15.000 et 25.000€ pour un documentaire inédit coproduit. Il s’agit d’un investissement important pour une chaîne comme LCP. Nous sommes un partenaire actif auprès d’ARTE, France Télévisions, Histoire ou encore Toute l’Histoire.

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Quelle ligne éditoriale investissez-vous ?

Guilaine CHENU 

Nous traitons tous les sujets : politique étrangère, histoire, thématique parlementaire, mais aussi consommation, économie, etc. Nos écritures correspondent à l’éclectisme de notre programmation : investigation, film d’auteur, enquête journalistique, portraits de politiques. Tous les films portent un regard et une réflexion à part. Nous cultivons cette diversité. Chaque sujet a sa propre écriture. Nous donnons aussi leur chance à des réalisateurs dont c’est le premier film. Cela représente près d’1/3 de nos commandes cette année. Nous privilégions les formats de 52’.

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Des projets en cours ?

Isabella PISANI 

Nous sommes à l’affût de réalisateurs qui portent un regard pertinent sur la société française. C’est le cas de Safia Kessas, une jeune réalisatrice belge qui a suivi pendant 3 ans le parcours d’une jeune femme radicalisée pour le film, «Le prix de la déraison» (416 Prod), produit par Mélissa Theuriau, en diffusion le 12 février à 20h30. Courant mars, «Des ordures et des hommes» réalisé par Mireille Dumas et Damien Vercaemer (MD productions) qui ont suivi pendant des semaines les éboueurs de la Fonctionnelle de Paris. Enfin, à venir : «A la tribune», un film sur les grands textes législatifs portés par les grands discours dans l’hémicycle. Sans oublier un documentaire touchant et intime, «Mon vieux» (Caméra Subjective), réalisé par Elie Semoun sur son père, touché par la maladie d’Alzheimer. Diffusion prévue pour octobre.