L’antenne de Radio France Internationale (RFI) était toujours perturbée mercredi, au deuxième jour de grève à l’appel de quatre syndicats qui demandent le retrait du plan social prévoyant 206 suppressions d’emplois. Les tranches d’informations n’étaient pas assurées, et ont été remplacées par de la musique, a précisé la direction, qui ne disposait pas encore de chiffres de grévistes mercredi en fin de matinée. Les syndicats FO, SNJ, SNJ-CGT et SNRT-CGT ont appelé à une «grève illimitée», suivie au premier jour, mardi, par 7% du personnel selon la direction. La direction a dû suspendre «temporairement» mardi son plan social après une décision de la Cour d’appel de Paris, saisie par le comité d’entreprise. La Cour a demandé à RFI d’informer et de consulter «sans délai» le CE sur la mise en place de la holding Audiovisuel extérieur de la France (AEF), qui chapeaute RFI et France 24. Selon les syndicats, le plan social est lié à la mise en place de l’AEF et aux synergies qui pourraient en découler, non aux difficultés financières de la station publique invoquées par la direction. La direction a annoncé mardi qu’elle allait consulter le CE «sur la mise en place de la holding», soulignant que la procédure reprendrait à l’issue des consultations. Le personnel a par ailleurs entamé un vote à bulletin secret sur deux motions de défiances qui lui sont proposées. La première accuse l’Etat, autorité de tutelle de l’AEF, d’avoir «fabriqué de toutes pièces le déficit qu’il nous reproche par un sous-financement structurel de RFI». La seconde accuse la direction d’AEF et de RFI d’avoir «fabriqué des arguments infondés pour justifier un plan de licenciement aussi massif qu’illégitime».