«Reporters», un polar haletant dans le milieu du journalisme (diffusion à partir du 18 mai à 20h45 sur Canal+)

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    Attentat meurtrier, secret d’Etat, liaisons dangereuses entre journalistes et politiques: pour sa deuxième saison sur Canal+ la série «Reporters», au scénario particulièrement bien ficelé, Canal+ réunit tous les ingrédients d’un polar haletant. «La première saison était née d’un pari: prouver que le journalisme pouvait être la matière d’une série», explique Fabrice de la Patellière, directeur de la fiction française de la chaîne cryptée. Co-produite par Capa, cette série, au budget d’une dizaine de millions d’euros, est réalisée par Gilles Bannier et Jean-Marc Brondolo. L’intrigue est l’oeuvre d’une équipe de scénaristes parmi lesquels le journaliste Sorj Chalandon, qui a exercé pendant 34 ans à «Libération» et reçu le prix Albert Londres en 1988 pour ses reportages sur le procès Barbie et sur l’Irlande du Nord. Le journaliste raconte avoir puisé dans son expérience personnelle. «En regardant la série, j’ai revu des scènes du journal en temps de crise, des moments de violence et des fantômes qui m’ont bouleversé. Des journalistes à l’ancienne comme Cayatte, à «Libération», j’en ai croisés plein, c’est le référent», dit-il. Michel Cayatte, justement, est un vieux briscard du journalisme. Remarquablement interprété par Patrick Bouchitey, on le retrouve dans cette saison 2 confronté à ses problèmes d’alcool et à sa lassitude professionnelle.